Nouvelle accusation contre Fillon : l'attribution d'une décoration dans le viseur des enquêteurs
Fragilisé par plusieurs accusations, le champion de la droite est désormais soupçonné d'avoir aidé, contre l'embauche de sa femme (et d'une rémunération confortable), le propriétaire de la Revue des deux mondes à obtenir une distinction officielle.
Les nuages n'en finissent pas de s'amonceler au-dessus de la tête de François Fillon : ce 6 février, alors même que le candidat à l'élection présidentielle prévoit de s'exprimer vers 16h afin de rassurer son électorat au sujet des affaires supposées dans lesquelles il est mis en cause, Le Monde a ajouté de nouveaux soupçons pesant sur son intégrité. D'après le journal, l'enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF) dans la foulée des accusations du Canard enchaîné sur l'emploi fictif supposé de Penelope Fillon, le 25 janvier, aurait mis en lumière de nouveaux faits embarrassants pour le candidat de la droite.
Les magistrats du PNF et les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) s'interrogeraient sur le possible lien entre l'élévation au rang de grand-croix de l’ordre national de la Légion d’honneur du patron du groupe Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière, le 31 décembre 2010 (alors que François Fillon était Premier ministre) et l'embauche par La Revue des deux mondes pour 5 000 euros brut par mois, de mai 2012 à décembre 2013, de l'épouse de François Fillon. La Revue des deux mondes est la propriété de Marc Ladreit de Lacharrière.
La durée limitée du travail de Penelope Fillon pour cette revue avait été épinglée par le Canard Enchaîné, le directeur de la publication de celle-ci ayant confié n'avoir jamais vu la femme de l'ex-Premier ministre.