Dans le nord de la France, un prisonnier se fait livrer des téléphones... par un drone !
Un drone a survolé la prison d'Annœullin, avant de déposer un colis à destination d'un détenu. Cette nouvelle technique pourrait bien prendre de l'ampleur dans les années à venir s'inquiètent les syndicats pénitentiaires.
Une nouvelle technique pour acheminer des colis aux prisonniers depuis le monde extérieur a été découverte dans la prison d'Annœullin, dans le département du Nord. La cour de l'établissement a été survolée par un drone, qui a déposé un paquet contenant deux téléphones portable.
Avant que les surveillants ne puissent intervenir, les téléphones avaient été remontés dans une cellule à l'aide d'un cordage, suivant la technique connue sous le nom de «yoyo». Ces derniers ont tout du même pu être récupérés après coup, les gardiens ayant repéré le destinataire.
Pour Guillaume Pottier, le secrétaire régional du syndicat de l'administration pénitentiaire UFAP-UNSA-Justice, il est difficile de lutter contre ce nouveau phénomène : «Ça va très vite, on a encore moins le temps de prévenir les forces de l’ordre que pour les "lancers" traditionnels», explique t-il en référence aux lancers de marchandises par dessus les mur des prisons. «Ce type de drone a une portée de 3 kilomètres, c’est difficile d’interpeller la personne qui est derrière», affirme t-il.
Une arme à feu livrée par #drone dans une prison au #Canadahttps://t.co/tfFrWmfdrqpic.twitter.com/07m54eEocQ
— RT France (@RTenfrancais) 16 décembre 2015
Le phénomène prend de l'ampleur à travers le monde, de la drogue ou du tabac ont déjà été livrés grâce à des drones dans des prisons. Au Canada, une étape a été franchie et c'est une arme à feu qui a été livrée à un détenu.
Lire aussi : Le Royaume-Uni s'inquiète du nombre croissant de crimes et délits liés aux drones