Agression à la machette à Marseille : un adolescent jugé pour tentative d'assassinat antisémite
- Avec AFP
Un an après l'attaque d'un enseignant juif à Marseille par un mineur turc qui s'était réclamé de Daesh, la justice a retenu la qualification antisémite des faits, ainsi que la tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
Un adolescent radicalisé a été renvoyé devant le tribunal pour enfants pour avoir tenté d'assassiner à Marseille, il y a un an, un professeur juif avec une machette, a appris l'agence de presse AFP, le 12 janvier de sources concordantes.
La juge d'instruction parisien en charge de ce dossier a retenu l'entreprise terroriste et la qualification antisémite des faits. Une information confirmée par une source judiciaire et l'avocat de la victime, Fabrice Labi, confirmant ainsi celle du journal La Provence.
Devant la juge d'instruction, l'adolescent a «totalement assumé les faits» et s'est montré «complètement désinhibé par rapport aux faits», a précisé Fabrice Labi à l'AFP.
L'adolescent, qui n'avait pas d'antécédents judiciaires et n'était pas dans le radar des services de renseignement, avait rapidement indiqué aux policiers avoir agi «au nom d'Allah» et du groupe Etat islamique. L'enquête avait été confiée à la justice antiterroriste à Paris.
Le 11 janvier 2016, ce jeune homme turc d'origine kurde, s'était jeté, armé d'une machette, sur un professeur juif qui portait la kippa, Benjamin Amsellem, le blessant légèrement.
L'agression avait avivé les inquiétudes des juifs marseillais auxquels le président du consistoire local avait alors conseillé de ne plus porter la kippa dans la rue, pour des raisons de sécurité. Cet appel avait immédiatement été critiqué par le grand rabbin de France et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
Lire aussi : 5 000 juifs français ont émigré en Israël en 2016