Berrien : un euro le mètre carré, l'irréductible village breton qui ne veut pas mourir

Berrien : un euro le mètre carré, l'irréductible village breton qui ne veut pas mourir
Capture d'écran de l'annonce de la Mairie de Berrien
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Berrien est une jolie commune située dans le département breton du Finistère. Seulement, la petite ville se vide inexorablement, touchée par un exode rural qui menace son unique école. Alors pour attirer les familles, Berrien brade ses terrains.

Un euro le mètre carré de terrain constructible, c'est le symbolique et très modique prix qu'a fixé le conseil municipal pour dix lots de terrain parfaitement constructibles.

Pourtant à la Mairie de Berrien, on s'étonnerait presque du succès que rencontre cette offre de vente inhabituelle. Contacté par RT France, la mairie précise : «Nous avons été submergés de demandes et avons stoppé ce matin même tout dépôt de nouveau dossier. Au final nous avons réuni 250 dossiers de candidatures pour seulement 10 lots».

Pourtant la commune de 987 habitants avait déjà mis en vente, il y a un peu plus d'un an, ces dix terrains viabilisés de 800 m2 en moyenne, au prix «astronomique» de 9,50 euros le mètre carré. Ces lots n'avaient étonnement pas trouvé preneur. En désespoir de cause, le conseil municipal a alors décidé de brader début juin ces mêmes terrains à un prix défiant toute concurrence.

C'est la crainte que l'école ne pâtisse de l'exode rural qui a poussé la municipalité a accélérer les choses : «Nous avons décidé d'agir devant la menace d'une suppression d'un quatrième poste à l'école donc d'une classe entière qui comportait 3 à 4 niveaux d'enseignement, soit 35 élèves. Nous avons le soutien entier de la population parce que tout le monde veut que cette école conserve cette classe. Bien sûr, nous avions manifesté contre l'éventualité de cette suppression mais cela n'a rien donné. Cette vente nous a semblé alors une bonne idée».

Grâce à la caisse de résonnance mondiale que sont les médias sociaux, des demandes de régions très variées sont parvenues à la mairie : «Les demandes sont venues des quatre coins de la France, beaucoup de la Côte d'azur, de la région de Lyon, de la Guadeloupe et même de la Réunion. Nous avons eu aussi des demandes d'Italie, et deux émanant de Français expatriés aux Etats-unis». 

Mais que les investisseurs en quête de juteuses affaires ne s'imaginent pas faire un facile bénéfice en revendant par la suite les terrains si peu chèrement acquis. Car le conseil municipal veille et pour voir son dossier accepté il faudra montrer, non pas patte blanche, mais une jolie petite famille idéalement pourvue de plusieurs bambins : «Les élus vont se réunir et étudier chaque dossier. Ils privilégieront les dossiers des familles avec des enfants en âge d'aller à l'école en maternelle ou en primaire», précise-t-on à la mairie.

Autre condition sans appel posée par la municipalité, l'obtention d'un permis de construire dans les deux ans qui suivront l'achat du lot. La Ville tient également à préciser que le prix de vente «ne comportera pas évidemment les frais de notaire, de raccordement au gaz, à l'électricité et à l'eau».

Le métier exercé par les candidats aura aussi son importance puisque plusieurs dossiers d'artisans ont été reçus : « Ces dossiers nous intéressent particulièrement puisque cela fera un plus pour l'activité économique de Berrien», insiste la mairie.

Berrien : un euro le mètre carré, l'irréductible village breton qui ne veut pas mourir
Capture d'écran du Télégramme

Quoi qu'il en soit, que les retardadaires ou les recalés se consolent, car Berrien n'entend pas s'arrêter en si bon chemin pour se repeupler : «Nous avons encore un second terrain dans la commune. Si cela marche, nous monterons la même opération de vente». Alors avis aux familles nombreuses...

Au delà du cas de Berrien, d'autres villages qui se vidaient lentement avaient également bradé leur patrimoine immobilier afin de se repeupler. Ainsi en 2014, en Sicile, des villages entiers avaient vendu pour le prix net de un euro les maisons abandonnées par les insulaires tentés par l'exode continental. Des villages entiers avaient alors été repeuplés notamment par des Européens du Nord, pour l'essentiel Anglais, Français, Russes ou encore Norvégiens, séduits par les paysages idylliques de la Sicile. 

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