Trahies par la géolocalisation, de fausses victimes du 13 novembre seront jugées à Bobigny
Un couple de Bobigny sera jugé en comparution immédiate le 11 janvier car il a reconnu en garde à vue, contrairement à ce qu'il prétendait, ne pas avoir été soufflé lors de l'explosion d'un des kamikazes au Stade de France le 13 novembre 2015.
Un homme de 47 ans et une femme de 36 ans seront traduits en justice en comparution immédiate pour avoir affirmé avoir été victimes de l'attentat du 13 novembre au Stade de France, lorsque plusieurs kamikazes s'étaient fait exploser aux abords de l'enceinte sportive. Ce couple prétendait avoir été soufflé par l'explosion d'une des bombes alors qu'ils étaient au McDonald's jouxtant le lieu des déflagrations et avait fait une demande d'indemnisation, a indiqué une journaliste de BFMTV sur Twitter.
Ce matin, un couple a été placé en garde à vue à Bobigny. Ils sont soupçonnés de s'être fait passer pour de fausses victimes du 13 novembre.
— Alexandra Gonzalez (@AlexandraGzz) 10 janvier 2017
Or, après vérification de la géolocalisation de leurs téléphones, il se trouve que les deux escrocs présumés étaient loin d'être à Saint-Denis ce soir-là.
Placés en garde à vue, ils ont été confondus par les forces de l'ordre et contraints d'avouer leur forfait.
Ils avaient porté plainte et s'étaient constitués partie civile. Mais trahis notamment par la géolocalisation de leur téléphone.
— Alexandra Gonzalez (@AlexandraGzz) 10 janvier 2017
Ce n'est pas la première affaire d'escroquerie en matière de terrorisme. En décembre dernier, un couple vivant à Cannes avait été condamné à trois et six ans de prison ferme après avoir prétendu avoir été victime des attaques du 13 novembre, puis de l'attentat du 14 juillet à Nice. Le juge avait prononcé une peine lourde à leur encontre afin de faire preuve d'«exemplarité pénale», le procureur les ayant qualifiés de «charognards de la République».