Patrick Balkany avoue posséder des comptes bancaires offshore
Selon le JDD, Patrick Balkany serait partiellement passé aux aveux, affirmant toutefois que l'argent en question lui viendrait de son père. Dans le collimateur de la justice, le député-maire de Levallois a sensiblement changé sa stratégie de défense.
Le Journal du Dimanche rapporte que Patrick Balkany, mis en examen pour «blanchiment de fraude fiscale aggravée», serait passé aux aveux au cours de son audition devant le juge, reconnaissant avoir été titulaire de sociétés offshore.
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— RT France (@RTenfrancais) 13 décembre 2016
Le député-maire de Levallois-Perret aurait admis le 5 octobre dernier détenir plusieurs comptes en banque offshore et être le propriétaire de la villa Serena à Saint-Martin, dans les Antilles. Suspecté par les juges d'avoir expatrié son argent pour le soustraire au fisc, Patrick Balkany aurait ainsi changé de défense. Il a néanmoins assuré que cet argent appartenait à sa famille.
Au cours de son audition précédente, il avait en effet refusé de répondre aux interrogations du juge. Confronté à des documents qu'il a lui-même paraphés, Patrick Balkany semble avoir dû changer de stratégie : il a affirmé que les sommes concernées lui venaient de son père. «Il ne s'agit en aucune manière d'argent provenant de la corruption ou d'une quelconque activité illicite», a-t-il déclaré. Lors de sa précédente audition, Patrick Balkany avait refusé de répondre aux questions du juge.
Deux ans plus tôt, à l'été 2014, Isabelle Balkany, son épouse, elle aussi mise en examen pour «blanchiment de fraude fiscale», avait déjà avoué que le couple était propriétaire de la villa Pamplemousse sur l'île de Saint-Martin, ce que niait son mari. L'enjeu de l'enquête consiste maintenant à déterminer à qui appartiennent les différentes propriétés immobilières que les juges suspectent Isabelle et Patrick Balkany d'avoir acquis de manière illicite. Sont ainsi concernés le moulin de Giverny et un riad à Marrakech.
Officiellement, la demeure marocaine appartient à leur fils, qui la leur loue... Mais la justice soupçonne un bail fictif destiné à cacher l’acquisition par le couple de ce bien immobilier dont l'acte de propriété fait référence à une société panaméenne. Les fonds utilisés pour l'acquisition de ce bien proviennent d'un compte bancaire lié à George Forrest, un riche industriel minier, et Mohamed Al-Jaber, un milliardaire saoudien. Des liens confus que la justice entend bien éclaircir.