Adressant ses vœux à l'armée, François Hollande préconise une hausse du budget militaire
- Avec AFP
Le président a défendu l'engagement extérieur d'une France «qui doit se préoccuper du monde» affirmant que la part du budget de la défense, actuellement «au-dessus de 1,8%» de la richesse nationale, devra «aller vers 2%» sur les 5 prochaines années.
«Nous devons aller vers 2%. A quel horizon ? Sûrement sur les cinq prochaines années», a déclaré le chef de l'Etat, dans ses vœux aux armées à la base aérienne 118 à Mont-de-Marsan (Landes), dont environ 800 militaires sont engagés sur des opérations extérieures au Sahel et en Irak et Syrie. Il a rappelé que le budget de la Défense pour 2017 serait déjà augmenté de 600 millions d'euros.
«Nous devons nous assurer cet effort de défense. Pourquoi ? Parce que nous devons moderniser les matériels, parce que nous devons assurer la formation des personnels. Parce que nous devons déployer des opérations. Parce que nous devons assurer nos missions. Parce que nous devons protéger les Français», a plaidé François Hollande.
«Les Français savent ce que vous faites pour eux, et ce qu'ils vous doivent», a-t-il assuré en s'adressant aux armées. Mais, a-t-il ajouté, plus loin, «la Nation doit elle-même faire un effort pour sa défense. Parce que rien n'est gratuit, et rien ne peut être assuré sans la participation citoyenne, cela veut dire aussi financière, du pays», a-t-il expliqué.
«C'est un prix du sang très élevé, mais c'est aussi la place et l'honneur de nos armées que d'être en première ligne dans le combat que nous menons pour la paix, pour la liberté et pour les valeurs de la République», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président a affirmé vouloir qu'une cérémonie puisse marquer le lancement d'un projet de monument des opérations extérieures «le 23 mars». Ce dernier «sera érigé à Paris en mémoire de nos 600 soldats, aviateurs et marins morts pour la France en opération extérieure depuis 50 ans». Le monument hommage devra être érigé au parc André-Citroën à Paris.
Dans une base aérienne où sont basés une quarantaine d'avions de combat Rafale, avec du personnel engagé sur les opérations Barkhane et Chammal principalement, le chef de l'Etat a souligné la nécessité des opérations extérieures lancées sous son mandat, au Sahel, en Centrafrique, contre le groupe Etat islamique en Irak et Syrie au sein d'une coalition internationale.
«La France ne peut pas vivre repliée, recroquevillée [...]. Ce repli serait dangereux. La stabilité et la sécurité de régions entières nous concernent et peuvent mettre en péril notre propre sécurité», a-t-il affirmé, rappelant que les actes terroristes qui ont frappé la France ces dernières années «ont été préparés de l'extérieur, pas simplement encouragés, mais organisés». «Donc nous avons à nous préoccuper du monde, parce que sinon le monde pourra éventuellement menacer notre sécurité», a averti le chef de l'Etat.
Lire aussi : Budget militaire : la «très chère» armée française