Garde nationale : il manquerait 100 millions d'euros pour boucler le budget
Annoncée officiellement après l'attentat de Nice, la nouvelle garde nationale a un coût : quelque 311 millions d'euros, soit 100 millions de plus que prévu initialement. Or ce surcoût n'aurait pas été budgété. L'Armée devra-t-elle prendre sur elle ?
François Hollande l'avait évoqué au lendemain des attaques du 13-Novembre et confirmé après l'attentat de Nice : les réserves opérationnelles passeraient de 63 000 personnes à 85 000 avant 2018, ce afin de permettre le déploiement de plus de 9 250 soldats en permanence en métropole pour assurer la sécurité des Français.
Le budget, lui, a depuis été revu à la hausse, à 311 millions d'euros, soit 100 millions de plus que prévu initialement. Mais, selon les informations de Valeurs Actuelles, les 100 millions d'euros supplémentaires nécessaires à la création de la garde nationale promise par François Hollande ne seront finalement pas budgétés.
Dans cette hypothèse, l'Armée serait ainsi tenue de faire plus avec moins, alors que la grogne des corps constitués ne faiblit pas, notamment dans la police. Les décrets ont pourtant été signés en conseil des ministres et le premier secrétaire général de la garde nationale désigné en la personne du général Gaëtan Poncelin de Raucourt le 20 octobre 2016.
Un an après la tuerie du #13novembre,la politique française contre #Daesh a-t-elle vraiment changé ?On fait le point https://t.co/KZNe94nw26pic.twitter.com/1J8O1PI88N
— RT France (@RTenfrancais) November 14, 2016
Le 20 juillet 2016, François Hollande annonçait la création de cette «garde nationale» afin de «renforcer et soulager les forces de sécurité [du] pays», reprenant à dessein le terme chargé de symbole désignant la milice de citoyens créée lors de la Révolution française et dissoute en 1871 après l'épisode sanglant de la Commune de Paris.
Le chiffre de 85 000 personnes est toutefois sujet à caution : l'essentiel des effectifs serait en effet fourni par les réservistes déjà existants des trois corps d'armée, auxquels s'ajouteraient des réserves de la police nationale et, enfin, pour chapeauter la nouvelle force, une «réserve citoyenne», dont les recrues pourraient être immédiatement promues par les pouvoirs publics aux grades d'officiers.