Un élu américain demande à Washington l'envoi d'espions pour surveiller le Front National

Un élu américain demande à Washington l'envoi d'espions pour surveiller le Front National © Charles Platiau Source: Reuters
Marine le Pen lors de sa présentation de campagne présidentielle
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Un parlementaire républicain américain souhaite pousser Washington à espionner les relations entre le FN et la Russie afin de mettre au jour une prétendue ingérence de Moscou dans les élections à l'étranger. Le parti nie en bloc ces accusations.

Dans son édition du 21 décembre, le Canard Enchaîné a publié un mémo rédigé par le membre du Congrès républicain Mike Turner adressé à James Clapper, directeur du DNI, la coordination du renseignement américain.

Dans ce document, l'élu membre du Comité permanent au renseignement des Etats-Unis s'inquiète d'une prétendue demande de prêt de 28,7 millions d'euros qu'aurait fait le Front national à la Russie en échange de la reconnaissance de l'appartenance de la Crimée à la Russie en cas de victoire à la présidentielle. Mike Turner souhaiterait que les Etats-Unis envoient quelques espions en France approfondir les investigations sur les liens entre le FN et Moscou.

De plus, le membre du Congrès souhaiterait qu'un rapport confidentiel de la Maison Blanche concernant la prétendue ingérence de la Russie dans les scrutins politiques en Europe soit rendu public. 

Ces suspicions font suite à plusieurs accusations ayant émergé ces dernières semaines, de la part du camp démocrate, d'ingérence de la part de la Russie dans l'élection présidentielle américaine par le biais de hackers. Mais Vladimir Poutine a nié en bloc toute manœuvre sur la scène politique intérieure des Etats-Unis. 

Des accusations réfutées par le Front National

Sollicité par RT France, le vice-président du Front National Louis Alliot s'est indigné de ces informations, appelant les Américains à «s’occuper de leurs propres affaires avant de regarder celles des autres, surtout en racontant n’importe quoi et en diffamant un parti politique légal d’un pays souverain».

«Il n'y a jamais eu de prêt de 30 millions de dollars en provenance de Russie au FN, c'est faux, et même de façon un peu plus triviale, c'est de la daube [sic]», a réagit au micro de RMC le trésorier du Front national Walleyrand de Saint-Just. 

Une position partagée par le secrétaire général du Front National, Nicolas Bay, qui a qualifié sur Europe 1 ces accusations d'«élucubrations» et d'«affirmations folkloriques». 

Le Front national avait reçu en 2015 un prêt de neuf millions d'euros d'une banque russe, la Czech Russian Bank. Le site Mediapart avait alors suggéré un lien entre ce financement russe du FN et un soutien de ce parti à la politique de Vladimir Poutine, sur la base de SMS présentés comme étant des échanges entre responsables russes, dévoilés par des hackers. Mais ces accusations avaient été qualifiées de «délirantes» par Marine Le Pen.

Lire aussi : Les «hackeurs russes», une stratégie de diversion pour oublier le contenu des mails de Clinton

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