Quand les hurlements d'Emmanuel Macron inquiètent certaines personnalités politiques
«Loup de Wall Street», «inquiétant», «mystique», «candidat du grand capitalisme financier» : les hurlements d'Emmanuel Macron en clôture de son meeting parisien ont inquiété certains politiques, à gauche comme à droite.
Après avoir enflammé la Toile, l'attitude d'Emmanuel Macron continue de faire couler de l'encre. Certaines personnalités politiques sont montées au créneau contre l'ancien ministre de l'Economie.
Aurélie Filippetti compare Emmanuel Macron au Loup de Wall Street
Invitée sur le plateau de BFMTV le 11 décembre, l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a publiquement taclé Emmanuel Macron, comparant l'ancien banquier de Rothschild au personnage principal et sulfureux du film Le Loup de Wall Street incarné par Leonardo di Caprio.
Aurélie Filippetti qui soutient la candidature d'Arnaud Montebourg dans le cadre de la primaire de la gauche, n'a pas hésité à qualifier Emmanuel Macron de «candidat du grand capitalisme financier». L'ancienne ministre de la Culture a profité d'une séquence vidéo immortalisée sur Twitter pour attaquer le projet politique de l'ancien ministre de l'économie.
«Je renverrai bien aux images du Loup de Wall Street. Un très beau film de Martin Scorcese qui a certains échos avec ces images, pas seulement dans la forme mais aussi dans le fond. Quelqu’un qui dit aux traders avec qui il travaille : "Je veux que vous gagniez de l’argent". C’est un peu ça le projet d’Emmanuel Macron pour la jeunesse de ce pays. C’est un projet de société. Chacun le sien», a déclaré l'ancienne ministre de la Culture.
La comparaison entre les images d’Emmanuel Macron criant à la fin de son meeting et le film sur les traders avait déjà été réalisée par Streetpress qui en a fait un montage vidéo.
Emmanuel Macron nous a fait penser à quelqu'un ... pic.twitter.com/EMXuT2GvA1
— StreetPress (@streetpress) 10 décembre 2016
La droite s'en prend également à l'ancien banquier de Rothschild
Si Aurélie Filippetti n'est pas la première à comparer Emmanuel Macron avec une image négative du monde de la finance, les hurlements du candidat d'En Marche ! ont également interpellé des personnalités politiques de droite.
Secrétaire d'Etat aux droits de l'homme sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Rama Yade s'est inquiétée de la virulence d'Emmanuel Macron sur le plateau d'iTÉLÉ le 11 décembre : «Je crois que pour accéder à la présidence de la République, il vaut mieux un peu de sérénité et de calme, de maîtrise de soi et de sang-froid. Et je trouve ça plutôt inquiétant.»
De son côté, lors de son passage à l'antenne de l'émission Le Grand Rendez-Vous sur Europe 1, l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, a indiqué : «Macron est assez mystique. Vous avez vu la dernière image de son meeting ? Les bras en croix, la tête tournée vers les nuages. Alors je sais bien que c'est Noël bientôt mais un sauveur nous est né. Il y a un côté biblique là-dedans qui est assez comique.»
Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la France à l'élection présidentielle, a quant à lui pointé du doigt le «narcissisme» de l'ex-ministre de l'Economie.
1h45 de discours : c'était du pur blabla, très redondant, et d'un narcissisme... #revolutionenmarche
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 10 décembre 2016
Pour sa part, le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay, a également comparé Emmanuel Macron avec le monde de la finance, mais en choisissant d'employer le terme «oligarchie».
J'étais ce matin l'invité des Echos : https://t.co/85rAF89ziK
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) 12 décembre 2016
"Le projet que porte #Macron, c'est l'oligarchie contre le peuple."@LesEchos
Lors de la clôture de son grand meeting du 10 décembre à Paris, le candidat à l'élection présidentielle Emmanuel Macron a hurlé, la voix devenant soudains suraiguë : «Ce que je veux, c'est que vous, partout, vous alliez le faire gagner, parce que c'est notre projet ! Vive la République, vive la France !» Cette scène insolite a très vite fait le tour du web et des réseaux sociaux. Certains internautes ont même dénoncé un comportement «hystérique».