«Un ovni politique ?» : Vincent Peillon annonce sa candidature à la primaire de la gauche
L'ex-ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a annoncé, le 11 décembre sur France 2, sa candidature à la primaire du PS pour y défier ses anciens collègues de gouvernement, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.
«Je n'avais pas prévu d'être candidat car je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de son bilan, j'ai pris la décision le soir où il a fait son annonce», a affirmé Vincent Peillon, qui s'est posé en «candidat d'une éthique politique».
Je suis candidat à l’élection présidentielle !
— Vincent Peillon (@Vincent_Peillon) 11 décembre 2016
Totalement absent du débat politique hexagonal – il est quand même redevenu député européen il y a deux ans – depuis qu'il a quitté le ministère de l'Education nationale au printemps 2014, Vincent Peillon, 56 ans, étonne d'autant plus avec sa candidature qu'il assurait à Libération en avril dernier qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat électif.
Je veux le meilleur pour mon pays, je n’ai pas d’ennemi à gauche, bien au contraire #Peillon2017@vp_2017
— Vincent Peillon (@Vincent_Peillon) 11 décembre 2016
Vincent Peillon est professeur de philosophie. Il est entré en politique à l'âge de a 32 ans en devenant collaborateur d'Henri Emmanuelli à l'Assemblée nationale, à l'époque où ce dernier était président de l'Assemblée nationale. Il sera élu député de la Somme cinq ans plus tard, en 1997, puis propulsé porte-parole du PS en 2000, sous l'autorité de François Hollande.
Elu député européen pour la première fois en 2004, il a été ministre de l'Education nationale de 2012 à 2014.
Agrégé et docteur en philosophie, issu d'une famille de professeurs et de chercheurs, Vincent Peillon est l'auteur d'une thèse sur le philosophe français Maurice Merleau-Ponty, proche de Jean-Paul Sartre. Détaché au CNRS pendant deux ans, Vincent Peillon a continué à écrire après son entrée en politique : des ouvrages consacrés aux penseurs socialistes et républicains comme Pierre Leroux et Jean Jaurès, ou au grand combattant de l'école laïque et prix Nobel de la Paix Ferdinand Buisson.
A L'annonce de sa candidature, Twitter reste perplexe ...
Les internautes ont été plus que surpris, voire amusés, de voir Vincent Peillon annoncer sa candidature à la primaire de la gauche et par conséquent à la présidentielle, lui qui réapparaît tel un ovni après deux ans de silence complet en politique :
Avec 5 minutes d'interview, #Peillon a donc passé plus de temps ce soir sur le plateau de France 2 qu'au Parlement Européen depuis 2014.
— Sourya Zinnoury 🍊 (@Zhuresh) 11 décembre 2016
Primaire à gauche: Vincent Peillon annonce sa candidature pic.twitter.com/ZmqQML35bO
— Clive (@CliveTwo) 11 décembre 2016
Pour certains Twittos, cette candidature paraît absurde, voire inutile...
La candidature de Vincent Peillon, qui peut y penser sans rire ? (à part Martine Aubry et d'autres)
— Elbrix (@elbrix) 6 décembre 2016
Très franchement : quelle est la notoriété de Peillon au niveau national ? Elle doit être objectivement proche de celle de Filoche.
— David Masson-Weyl (@DMdoubleV) 11 décembre 2016
... et témoignerait d'un certain désespoir de la gauche :
Ils vont chercher @vincentPeillon à présent.. J'hallucine!!! Ils sont vraiment à la rue.,#PrimaireDeGauche
— falbala (@anouchkacohen) 6 décembre 2016
Macron hurle en meeting. Peillon surexcité à la télévision. La gauche après avoir déçu, se ridiculise. Vivement l'alternance @FrancoisFillon
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 11 décembre 2016
D'autres y voient une stratégie de déstabilisation de la candidature de Manuel Valls :
François à Vincent " #Peillon-nous une tranche de #Valls en te présentant."#Hollande
— Amor LOUHICHI (@Amor_LOUHICHI) 11 décembre 2016
Face à sa volonté affichée d'être le candidat du rassemblement, Twitter a souhaité rappeler que dans le cas contraire, il n'y a aurait pas vraiment de raisons de se présenter à quelque élection que ce soit, tournant en ridicule l'argument jugé trop simpliste :
#Peillon "Je veux être le candidat du rassemblement"
— Mabrouk Sonia (@SoMabrouk) 11 décembre 2016
Bizarre, on a pas encore entendu un candidat dire: Je veux être celui qui divise!🤔😳
"Je veux être le candidat du rassemblement" dit Vincent #Peillon. Ouf on a frôlé le candidat de la division.
— Benoît Coucaud 🇫🇷 (@benoitcoucaud) 11 décembre 2016
Par ailleurs, son manque d'activité politique, que certains semblent considérer presque comme de la fainéantise, étonne de la part d'un candidat à la primaire et à la présidentielle :
Gros travail de @Vincent_Peillon au parlement européen. Ca fera un président de la république investi et efficace 😷 pic.twitter.com/JLX9eLKqOf
— Yann (@Ya94nn) 11 décembre 2016
Néanmoins, Vincent Peillon semble récolter d'emblée quelques soutiens de la part d'internautes enthousiastes à l'annonce de sa candidature :
A la #PrimaireGauche mon candidat pourrait bien être @Vincent_Peillon plus rassembleur et qui défend le bilan de @FHollande#peillon2017
— BEDINI Sébastien ✏️ (@BEDINISebastien) 11 décembre 2016