Manuel Valls va annoncer sa candidature à la primaire de la gauche le lundi 5 décembre
Matignon a fait savoir que le Premier ministre allait annoncer sa candidature à la primaire organisée par le PS, en vue de l'élection présidentielle de 2017, le soir du 5 décembre. Il devrait donc quitter son poste de chef du gouvernement.
Manuel Valls annoncera sa candidature à la primaire de la gauche le lundi 5 décembre à 18h30 à Evry, a annoncé Matignon, cité par l'agence AFP, dans la matinée de lundi.
La veille, le JDD avait révélé que Manuel Valls entendait faire cette annonce le 5 ou le 6 décembre au plus tard : il démissionnerait donc de son poste de Premier ministre, afin de mener sa campagne hors du gouvernement. «Il n’y aucune raison de temporiser : une campagne, ça se fait ou ça ne se fait pas», a déclaré l'un de ses proches soutiens pour expliquer la rapidité avec laquelle la démission de Manuel Valls et la déclaration de sa candidature s'enchaînent.
Manuel Valls et François Hollande «se sont parlés samedi [3 décembre] et dimanche [4 décembre], toujours avec la même relation de confiance», sans pour autant avoir prévu de se rencontrer, a indiqué un proche de Manuel Valls à l'AFP. On ignore pour le moment le nom de la personne qui pourrait lui succéder à Matignon, même si ceux de Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian ou Najat Vallaud-Belkacem sont évoqués.
Le nom du Premier ministre s'ajoutera donc à la liste des sept candidats déjà déclarés pour le scrutin de la «Belle alliance populaire» qui se tiendra les 22 et 29 janvier prochain. Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon, Gérard Filoche, Jean-Luc Bennahmias, François de Rugy et Pierre Larrouturou ont d'ores et déjà officialisé leur candidature.
Manuel Valls part légèrement favori dans cette primaire. Il peut d'ores et déjà bénéficier du soutien de personnalités diverses au sein du Parti socialiste, parmi lesquelles Jean-Yves Le Drian, Michel Sapin, Bruno Le Roux ou encore Christian Eckert.
L'annonce de Manuel Valls intervient quelques jours après l'allocution du président François Hollande qui, le 1er décembre dernier, a annoncé ne pas briguer de second mandat. S'il entend se détacher du bilan de François Hollande tout en en assumant une partie, il devra également affronter la popularité d'Emmanuel Macron, son ancien ministre de l'Economie.