Action des Femen devant le Palais de justice en solidarité avec Jacqueline Sauvage (IMAGES)
L'organisation féministe a manifesté devant le Palais de justice de Paris pour demander la libération de Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour avoir assassiné son mari violent. Sa demande de libération conditionnelle a été refusée.
Cinq activistes de l'organisation Femen ont fait irruption seins nus devant le Palais de Justice, aux cris de «Libération pour Jacqueline, justice Sauvage !», avant de rapidement se faire interpeller par les forces de l'ordre présentes en nombre autour du tribunal.
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— RT France (@RTenfrancais) 25 novembre 2016
L'action a été menée le même jour que la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Direction le commissariat pour les #Femen après leur action en solidarité avec #JacquelineSauvagepic.twitter.com/8Gf6DCwLtk
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 25 novembre 2016
Sa demande de libération conditionnelle rejetée, Jacqueline Sauvage se résigne
Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent et partiellement graciée par le président, a renoncé à se pourvoir en cassation après un nouveau rejet de sa demande de libération conditionnelle.
Dans son arrêt que l'AFP a pu consulter, la cour d'appel estime que Jacqueline Sauvage «continue à se poser en victime [...] tout en remettant en question l'élément d'intentionnalité», que «sa réflexion demeure pauvre et limitée puisqu'elle peine encore à ce jour à accéder à un réel et authentique sentiment de culpabilité».
La cour souligne aussi que la rapidité avec laquelle elle a usé de son droit à demander une libération conditionnelle, après la grâce présidentielle octroyée en janvier, et la «médiatisation du dossier» ont rendu «sa réflexion et sa prise de conscience plus difficiles et complexes sur le sens de la peine».
En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. A chaque fois, la cour d'assises a écarté la préméditation de son geste.
Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues, comme l'était leur mère.
Jacqueline Sauvage est devenue un symbole des victimes de violences conjugales et sa condamnation en 2014-2015 avait suscité, de manifestations en pétitions, une vague d'indignation.
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— FEMEN (@Femen_France) 25 novembre 2016
Après la mobilisation de ses filles et de nombreux élus et personnalités, elle avait obtenu le 31 janvier dernier une grâce partielle du président François Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.