Morbihan : des manifestants identitaires forcent l'entrée d'un centre pour migrants (IMAGES)
Une centaine d'individus se sont rassemblés le 14 novembre devant la mairie d'Arzon, protestant contre l'agression sexuelle d'une sexagénaire par un migrant soudanais. Certains d'entre eux sont parvenus à entrer dans le centre d'accueil.
L'agression sexuelle d'une femme de 67 ans par un mineur originaire du Soudan à Arzon (en Bretagne), le 10 novembre, a provoqué la colère de mouvements identitaires locaux. D'après le journal Ouest France, ils étaient une centaine de militants, en provenance de diverses villes bretonnes comme Rennes et Saint-Brévin-les-pins, à se mobiliser dans la soirée du lundi 14 novembre devant la mairie de la commune, afin de dénoncer l'arrivée de migrants dans son centre d'accueil et d'orientation pour mineurs (CAOMPI).
Toujours selon Ouest France, une poignée d'habitants d'Arzon, qui s'étaient mêlés au rassemblement devant la mairie afin d'«obtenir des réponses» sur l'accueil des migrants, ont regretté une «récupération politique» par les manifestants identitaires du fait divers dont la sexagénaire arzonaise a été victime.
Ces derniers, n'obtenant pas de réaction de la part des autorités municipales, ont pris la route du centre d'accueil où loge le migrant soudanais auteur de cette agression, aux alentours de 21h.
« Ni Paris ni Afrique, ici c'est la Bretagne » scandent les manifestants en marchant vers le ccas d' #Arzonpic.twitter.com/7IuSPVnRrQ
— SOSЯaciste ن (@SOSRaciste) 14 novembre 2016
Devant le centre d'accueil, les identitaires ont scandé, selon l'un des organisateurs du rassemblement : «La police protège les violeurs !»...
"La police protège les violeurs !" hurle la foule. pic.twitter.com/sItSdGnl0t
— Nicolas Faure (@n_faur) 14 novembre 2016
... avant de briser le portail en plastique bloquant l'accès au site.
Des manifestants sont entrés de force dans le CCAS ! Gazage massif ! Énorme tension !
— Nicolas Faure (@n_faur) 14 novembre 2016
Les gendarmes, qui encadraient l'événement, ont alors employé du gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de pénétrer dans le bâtiment. Certains identitaires sont néanmoins parvenus à s'y introduire, mais ont rapidement été interpellés par les forces de l'ordre.
Afin de dissiper la mobilisation, avivée par ces arrestations, les gendarmes ont néanmoins dû accepter de libérer les personnes interpellées, avec l'accord du parquet, a rapporté Ouest France.
Dernière photo souvenir avant la dispersion. "L'avenir nous appartient !" scandent les manifestants. #Arzonpic.twitter.com/YI4wZbpPj7
— Nicolas Faure (@n_faur) 14 novembre 2016
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