Terrorisme : Mikel Irastorza, dirigeant de l'ETA, arrêté en France
- Avec AFP
Mikel Irastorza, un des chefs de l'organisation séparatiste basque ETA encore en fuite, a été arrêté le 5 novembre en France à Ascain (Pyrénées-Atlantiques) avec la collaboration de la Guardia Civil, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur.
Le ministère de l'Intérieur présente Mikel Irastorza comme «le plus haut dirigeant actuel du groupe terroriste ETA, qui échappait à la justice».
Il a été interpellé «à l'intérieur d'une habitation de la localité française d'Ascain, dans les Pyrénées-Atlantiques», est-il précisé dans un communiqué.
Detenido en Francia el último jefe de ETA, Mikel Irastorza https://t.co/7FO0rMxDlt A ETA sólo le queda aceptar que de facto ya no existe.
— Lorenzo Silva (@VilaSilva) 5 novembre 2016
L'opération – qui vise «la structure dirigeante de l'ETA» – a été menée par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en collaboration avec la Garde civile espagnole.
Le ministère a évoqué la possibilité d'autres arrestations, durant l'opération «toujours en cours» samedi matin.
Le couple qui l'hébergeait a également été placé en garde à vue, selon des sources françaises.
Ampliamos | Francia detiene a Mikel Irastorza, máximo dirigente de ETA
— Europa Press (@europapress) 5 novembre 2016
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L'ETA, fondée en 1959, est tenue pour responsable de la mort de plus de 800 personnes en plus de 40 années de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre.
Elle a renoncé à la violence il y a cinq ans mais refuse de rendre les armes et de se dissoudre, comme l'exigent Madrid et Paris.
Le 12 octobre, la France et l'Espagne avaient annoncé le démantèlement d'une cache d'armes de l'ETA à Carlepont, à 120 kilomètres au nord de Paris.
Dans un communiqué du 18 octobre, l'ETA avait ensuite accusé l'Espagne et la France de ne pas vouloir «rechercher des solutions raisonnables» pour la paix au Pays basque.
Sa capacité opérationnelle est très réduite, après des années d'actions policières et la perte de soutiens dans la société basque. La grande majorité de ses membres sont en prison et seule une vingtaine se trouveraient encore dans la clandestinité, selon les forces antiterroristes espagnoles et françaises.