Echirolles : vague de soutien sur Twitter aux policiers en garde à vue pour avoir abattu un forcené
Un certain nombre d'internautes et de personnalités politiques de droite et du FN ont fait entendre leur solidarité à l'égard des cinq agents auditionnés par la police judiciaire, en raison de leur implication dans la mort d'un forcené dans l'Isère.
Si la garde à vue des fonctionnaires de police a été levée, l'événement a eu le temps de susciter de vives réactions sur les réseaux sociaux : du vendredi 28 octobre à 21h au samedi 29 aux alentours de 15h, cinq agents ont été entendus par la police judiciaire et l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), à l'issue d'une intervention dans la commune d'Echirolles ,dans l'Isère, qui s'est conclue par le décès d'un homme de 51 ans, a fait savoir le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat dans la journée de samedi.
D'après les premiers éléments de l'enquête citée par l'agence AFP, les cinq policiers en question, membres de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la section d'intervention, s'étaient rendus dans un quartier pavillonnaire de la ville, à proximité de Grenoble, afin de régler un problème de voisinage – un habitant aurait en effet terrifié un voisin avec une machette.
D'après le procureur, l'Echirollois, apparemment sous l'effet de l'alcool, aurait menacé les policiers dépêchés sur place au moyen de sa lame, avant de sortir une autre arme de derrière son dos. Les membres des forces de l'ordre ont alors abattu le forcené, à l'aide d'un fusil d'assaut et d'au moins un pistolet automatique.
«Nous ne pouvons traiter nos policiers comme des criminels»
Apprenant la garde à vue des policiers impliqués dans ces événements, le président de la région Paca Christian Estrosi et celui du département des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, tout deux membres des Républicains (LR), ont exprimé leur soutien aux agents, qui se trouvaient selon eux en position de légitime défense.
Nous ne pouvons traiter nos policiers comme des criminels. Nous leur devons une présomption de légitime défense ! #Echirolles
— Eric Ciotti (@ECiotti) 29 octobre 2016
Soutien aux policiers d'#Echirolles en garde à vue pour avoir abattu un forcené qui les menaçait avec une arme. #JeSoutiensLaPolice
— Christian Estrosi (@cestrosi) 29 octobre 2016
Le vice-président du Front national (FN) Florian Philippot ainsi que le maire de Béziers Robert Ménard (élu avec le soutien du FN) ont eu la même lecture de l'affaire, s'indignant de la sévérité supposée avec laquelle les forces de l'ordre auraient été mises en cause par la justice.
#Echirolles : fatigué de voir que ce sont systématiquement les policiers les premiers mis en cause quand un fou furieux est neutralisé.
— Florian Philippot (@f_philippot) 29 octobre 2016
Dans la France de 2016, quand des policiers se défendent, ils finissent en garde à vue. #Echirolles#JeSoutiensLaPolice
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 29 octobre 2016
Allant plus loin, le directeur du FN de la jeunesse Gaëtan Dussausaye a quant à lui évoqué un «lynchage médiatique, politique puis judiciaire» ciblant la police.
#Echirolles : urgent de protéger nos forces de l'ordre du lynchage médiatique, politique puis judiciaire ! #SoutienPolice
— Gaëtan Dussausaye (@G_Dussausaye) 29 octobre 2016
«Les policiers doivent-ils se laisser tuer avant de riposter ?»
Outre ces responsables politiques, de nombreux internautes ont dénoncé la mise en garde à vue des policiers ayant abattu le forcené, certains soulignant le «travail de protection des citoyens» réalisés par ces derniers...
Soutien aux 5 policiers en garde à vue après avoir réalisé leur travail de protection des citoyens. #JeSoutiensLaPolice#Echirolles
— Eléonore ن (@EleonoreSixou) 29 octobre 2016
Donc en fait, 5 policiers sont en garde à vue pour avoir protégé des citoyens. En clair, pour avoir fait leur boulot. D'accord. #Echirolles
— Godiva (@Juliette_Dau) 29 octobre 2016
... tandis que d'autres ont qualifié de «honteuse» la décision du procureur de la République de Grenoble, qui a saisi l'IGPN et la police judiciaire afin d'auditionner les cinq fonctionnaires.
5 policiers de la BAC Grenoble en garde à vue, le PROC. veut vérifier leurs dire qu'ils ont abattu le forcené en légitime défense. HONTEUX !
— Vincent Marino (@VincentMA) 29 octobre 2016
#Echirolles C'est honteux pour les 5 policiers. Qu'ils continuent de faire du bon travail comme ça, ils ont bien raison d'agir.
— Marie Nunes (@NunesMarie1) 29 octobre 2016
@SJallamion C Honteux ! Les policiers et les français en général, doivent se laisser tuer avant de riposter ! Où va-t-on ?
— Cierco Anny (@annycierco) 29 octobre 2016
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