Myriam El Khomri n'est pas la bienvenue en Guadeloupe
En déplacement aux Antilles, la ministre du Travail a été accueillie par des manifestants venus «chahuter» sa tournée des Pôles emploi de Guadeloupe. Après des déconvenues dans un de ces centres, elle a préféré annuler la visite d'une autre agence.
Des salariés grévistes de Pôle emploi ont perturbé la visite de la ministre du Travail Myriam El Khomri le mercredi 26 octobre en faisant irruption au Pôle Emploi des Abymes, la commune la plus peuplée de Guadeloupe.
Alors que la ministre y échangeait avec des bénéficiaires de la «Garantie jeunes», les manifestants ont crié des slogans hostiles aux dispositifs sociaux que la ministre était venu promouvoir sur l'île. Les grévistes ont notamment scandé aux oreilles de Myriam El Khomri : «La Garantie jeunes, c'est la précarité !»
Guadeloupe : El Khomri, chahutée, annule une visite à Pôle emploi https://t.co/aSv2aDmHNgpic.twitter.com/UGGGTwZByR
— Le Point (@LePoint) 28 octobre 2016
Une partie des agents de Pôle emploi sont en grève depuis le 18 octobre, à l'appel des syndicats. Les grévistes réclament notamment une amélioration de leurs conditions de travail et de l'accueil des chômeurs. Après la déconvenue de Myriam El Khomri aux Abymes, dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 octobre, deux agences de Pôle Emploi ont été vandalisées.
Conflit à Pôle emploi : deux agences vandalisées https://t.co/xTRQQlgdaW#Social#Guadeloupepic.twitter.com/UJ2NEm9lGm
— France Antilles Gpe (@FAGuadeloupe) 27 octobre 2016
Quelques heures après ces «incidents», le jeudi 27 octobre, la préfecture a annoncé que la visite d'un autre Pôle emploi en Guadeloupe, celui de Saint-François, prévue le lendemain matin, était annulée. La ministre doit néanmoins se rendre dans un autre Pôle emploi, sur l'île de Saint-Martin, ce vendredi 28 octobre.
Les manifestants qui ont «chahuté» la ministre du Travail ne sont peut-être pas les derniers à invectiver de la sorte celle qui, pour beaucoup, reste l'égérie de la controversée Loi travail. Cette loi, également appelé Loi El Khomri, a été contestée pendant six mois de mobilisation sociale avant d'être finalement adoptée par le parlement dans des conditions difficiles pour le gouvernement.
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