Ayrault souhaite que Clinton soit élue afin de durcir la politique américaine en Syrie
Interviewé à la radio, le chef de la diplomatie française a laissé entendre qu'il espérait que la candidate démocrate à la Maison Blanche l'emporte sur son rival républicain et se montre plus ferme vis-à-vis de Bachar el-Assad que le président Obama.
Si les propos «sordides» de Donald Trump sur les femmes révulsent Jean-Marc Ayrault, ce n'est pas seulement pour cela qu'il désire une victoire d'Hillary Clinton à la présidentielle américaine. Le ministre des Affaires étrangères français semble, en effet, en phase avec les prises de position bellicistes de la candidate démocrate sur le dossier syrien.
Sur les ondes de France Inter, le matin du 10 octobre, le membre du gouvernement a déclaré attendre du futur chef d'Etat américain qu'il fixe un nouveau cap de la politique étrangère des Etats-Unis en Syrie, et place donc ses espoirs en Hillary Clinton. «Quelle sera la ligne qui sera défendue par la future, j'espère, présidente des Etats-Unis ? Je souhaite qu'elle soit claire», a fait savoir Jean-Marc Ayrault, avant de donner une idée de la nouvelle ligne qu'il aimerait voir être suivie par Washington : «En 2013 nous avions espéré avec François Hollande riposter à Bachar el-Assad qui avait utilisé les armes chimiques et au moment d'agir [...] ni les Britanniques ni les Américains n'étaient au rendez-vous.»
Ex-membre Forces aériennes #USA : "#HillaryClinton entraînera le pays en guerre en #Syrie" https://t.co/QDvHwLbKzqpic.twitter.com/YUWSH4bC8m
— RT France (@RTenfrancais) 21 juin 2016
Le ministre français regrette en effet que le président Barack Obama, qui avait fait de l'usage d'armes chimiques une «ligne rouge» à ne pas franchir, ait renoncé à effectuer des frappes contre l'Etat syrien, après avoir accusé celui-ci d'employer de telles armes.
Sur la même longueur d'onde que le chef de la diplomatie française, Hillary Clinton, après avoir quitté le département d’Etat (l'équivalent américain du ministère des Affaires étrangères) en 2013, avait accusé Barack Obama d'avoir «laissé un grand vide que les djihadistes ont [...] rempli» en refusant d'attaquer les forces de Bachar el-Assad. Par la suite, la championne du camp démocrate a appelé à de nombreuses reprises à un soutien militaire plus important des Etats-Unis aux groupes rebelles de Syrie, comme en témoigne notamment les mails récemment révélés par WikiLeaks.
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