Agression de Bernard de la Villardière: le maire de Sevran (93) l'accuse d'avoir fait «de la provoc»
Alors que l'équipe du magazine «Dossier Tabou», qui sera diffusé le 28 septembre, a été agressée lors de son tournage en Seine-Saint-Denis, le maire de Sevran a accusé le journaliste de M6 de faire «de la provoc» et de faire du contenu «racoleur».
La bande-annonce de l'émission Dossier Tabou, diffusée sur M6 retranscrit l'incident vécu par l'équipe de Bernard de la Villardière lors de sa venue à Sevran, où les journalistes et l'animateur de l'émission ont été pris à partie par des jeunes de banlieue devant une mosquée suspectée d'inciter au djihadisme et récemment murée par les autorités.
Bernard de la Villardière agressé par des #IslamoRacailles lors d'1 tournage sur l'islam à #Sevran
— Napoléon (@tprincedelamour) 28 septembre 2016
Les #NoGoZone de banlieue n'existent pas! pic.twitter.com/NrgoeYiJad
Concernant cet incident, le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, estime que la responsabilité en revient à Bernard de la Villardière. «Toutes les télés sont venus dans ce quartier et aucune n'a eu de souci, mais lui est venu après, et comme c'est lui qui est venu, il y a eu une crispation par rapport à ça. […] C'est de la provoc., il sait ce qu'il fait», a déclaré l'élu sur RMC.
Sollicité pour participé au reportage, Stéphane Gatignon a accepté, mais à contre cœur. «Très franchement, au début je ne voulais pas participer à cette émission. Parce que c'est Bernard de La Villardière, c'est racoleur, on connaît...», a-t-il confié.
«C'est un jeu de con en fait, à tous les coups tu perds ! Si tu n'interviens pas, t'as une polémique et tu ne t'en sors pas. [...] Et si tu acceptes l'interview, on te dit "pourquoi es-tu intervenu ?". Quoi que tu fasses, de toute façon tu l'as dans l'os», a-t-il poursuivit.
En mars dernier, le maire de Sevran avait été accusé de fermer les yeux sur la présence de «recruteurs» djihadistes dans sa commune de Seine-Saint-Denis par les parents d'un jeune homme de 23 ans tué en Syrie, après avoir été recruté par un rabatteur de l'organisation Etat islamique dans la ville. L'élu s'était défendu en mettant en avant les actions qu'il avait entreprises contre la radicalisation.