Attentat aux bonbonnes de gaz déjoué à Paris : trois suspectes déférées en vue d'une mise en examen
Les juges antiterroristes auditionnent le 12 septembre trois femmes liées à la découverte d'une voiture remplie de bonbonnes de gaz, près de Notre-Dame de Paris. Le même jour, un adolescent de 15 ans devait également être déféré.
Interpellées jeudi 8 septembre, Inès Madani (19 ans), Sarah H. (23 ans) et Amel S. (39 ans) ont été déférées lundi 12 septembre au tribunal à Paris, en vue de leur mise en examen par des juges antiterroristes, a fait savoir le parquet de Paris.
Selon des sources proches de l'enquête, le commando de femmes avait évoqué l'organisation d'attentats ciblant des gares de l'Essonne et de Paris ainsi que des membres des forces de l'ordre. Elles auraient envisagé de se faire exploser au moyen de ceintures explosives et de lancer des véhicules piégés contre des bâtiments.
Que sait-on des 3 femmes qui ont raté tentative d'attentat en région parisienne? + infos sur https://t.co/vJcbjQXAQepic.twitter.com/lNaEI1LlOf
— RT France (@RTenfrancais) 9 septembre 2016
Les deux plus jeunes du trio étaient connues des autorités pour leur radicalisation, se manifestant notamment par leur désir de se rendre sur les terres du djihad en Syrie. L'une de ces deux jeunes filles, Sarah H., avait attaqué un policier lors de son interpellation jeudi, au moyen d'un couteau. Après avoir blessé celui-ci à l'épaule, elle s'en était prise à un second fonctionnaire.
Série d'arrestations de candidats au terrorisme en France
Lundi, un mineur de 15 ans devait également être déféré devant le tribunal de Paris, pour des accusations similaires. Arrêté samedi 10 septembre au domicile de sa mère, où il était assigné à résidence pour radicalisation, il est soupçonné d'avoir voulu organiser une attaque terroriste.
Selon les enquêteurs, le commando de femmes et l'adolescent pourraient être liés l'un et l'autre au djihadiste français Rachid Kassim, qui se trouverait en zone irako-syrienne. L'homme a déjà téléguidé, de manière plus ou moins directe, l'attaque de Magnanville, qui a causé la mort d'un policier et de sa compagne le 13 juin dernier, ainsi que le meurtre du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 juillet.