Attentat déjoué : des liens découverts avec les tueurs de Magnanville et Saint-Etienne-du-Rouvray
Le procureur de la République de Paris a révélé de nouveaux éléments sur les connexions, en France et en Syrie, des trois femmes radicalisées interpellées le 8 septembre dans l'Essonne alors qu'elles préparaient un attentat.
Des liens avec les djihadistes de Magnanville et Saint-Etienne-du-Rouvray
Le procureur François Molins a indiqué en conférence de presse que des connexions entre les membres du commando arrêté à Boussy-Saint-Antoine le 8 septembre et des membres de Daesh ayant frappé le sol français, avaient été découvertes.
«Connue des services spécialisés comme étant particulièrement liée à la mouvance djihadiste», Sarah H., âgée de 23 ans et interpellée le 8 septembre à Boussy-Saint-Antoine, était l'«ancienne promise de Larossi Abballa, auteur de l'attentat de Magnanville [le 13 juin], et d'Adel Kermiche, auteur de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray [le 26 juillet]», a rapporté le procureur.
Un autre individu interpellé le 8 septembre aux Mureaux, dans les Yvelines, est quant à lui le «frère d'un mis en examen écroué» dans le dossier de l'attaque terroriste de Magnanville. Il s'agit de Mohamed Lamine A., 22 ans et «connu des services comme un individu particulièrement radicalisé».
La fille de 15 ans de l'une des suspectes arrêtée
Le procureur de la République de Paris a par ailleurs fait savoir que la fille de l'une des suspectes interpellées le 8 septembre dans l'Essonne avait été arrêtée : «Ce [9 septembre au] matin, à Clichy-sous-Bois [en Seine-Saint-Denis], la fille aînée d'Amel S., susceptible, elle aussi, d'être impliquée dans le projet terroriste, a été interpellée à son tour.»
"2 gardes à vue toujours en cours, notamment celle d’Ornella G. qui devrait être déférée demain" Molins (procureur) pic.twitter.com/lLzgKeQM4t
— Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) 9 septembre 2016
Un commando «téléguidé depuis la Syrie»
François Molins a ajouté que le commando des trois femmes radicalisées avait été «téléguidé» par Daesh depuis la Syrie.
«L'organisation terroriste utilise non seulement des hommes mais des femmes, de jeunes femmes, qui font connaissance et nouent leur projet de manière virtuelle», a-t-il expliqué.