Le tribunal administratif de Nice suspend à son tour l'arrêté anti-burkini de la ville de Cannes
Les juges du tribunal administratif de la ville de Nice ont décidé de suspendre l'arrêté de Cannes destiné à interdire le port du burkini sur les plages de la municipalité, dans la lignée de la récente décision du Conseil d'Etat.
Le tribunal niçois a suspendu l'arrêté anti-burkini de la ville de Cannes après avoir été saisi par le collectif contre l'islamophobie (CCIF), qui a par ailleurs assigné en justice quatre autres villes pour leurs arrêtés visant à interdire le maillot de bain islamique sur leurs plages : Nice, Roquebrune-Cap-Martin, Menton et Fréjus.
Le Tribunal administratif de Nice vient de rendre sa décision pour l'arrêté de Cannes:SUSPENSION!
— S. Ibn Salah (@IbnSalah) 30 août 2016
Fin juillet, Cannes était en effet devenue l'une des premières villes de France à interdire le burkini sur ses plages. Les arrêtés s'étaient ensuite répandus ailleurs dans le pays.
La décision du tribunal administratif de Nice se place dans la même lignée que celle prise le 26 août par le Conseil d'Etat, qui avait invalidé l'arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet, dans la Côte d'Azur, jugeant que ce dernier constituait «une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales».
Les mairies de #Nice et #Frejus continueront de verbaliser le port du #burkinihttps://t.co/6HjFewPk9epic.twitter.com/cRYLmyTFyF
— RT France (@RTenfrancais) 26 août 2016
Malgré cet avis, de nombreuses mairies, dont celles de Nice, de Fréjus ou de Sisco, en Corse, avaient indiqué qu’elles continueraient à verbaliser les femmes portant le burkini sur leurs plages.
Lire aussi : France : les arrêtés anti-burkini favorisent la «stigmatisation» des musulmans