La Fondation pour l’Islam de France financée par des fonds publics ?
Invité de la matinale de France Inter le 29 août, Jean-Pierre Chevènement a dessiné les contours de la future Fondation pour l’Islam de France dont il prendra la présidence en novembre. La question de son financement a notamment été abordée.
C’était un secret de polichinelle que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a balayé le 29 août dans les colonnes de La Croix : Jean-Pierre Chevènement prendra bien les reines de la Fondation pour l’Islam de France qui devrait voir le jour en novembre. Le même jour, au micro de Patrick Cohen sur France Inter, le principal intéressé a donné de plus amples informations sur la structure et les visées de l’organisation.
Selon Jean-Pierre Chevènement, son but premier est bien de faire émerger un «Islam de France». Un terme qui a envahi le débat public récemment alors que le pays est plongé en pleine polémique du burkini, un voile intégral version aquatique. L’ancien ministre de l’Intérieur veut inclure toutes les sensibilités des musulmans français dans cette aventure.
Jean-Pierre Chevènement confirmé à la tête de la Fondation pour l'islam de France https://t.co/GuHbitwD3z
— Luis Bergante (@luisbergante) 29 août 2016
La Fondation pour l’Islam de France sera l’un des trois piliers du projet gouvernemental concernant la deuxième religion de France. Elle est censée fournir aide et financement pour des projets culturels, éducatifs, sociaux ou encore dans le domaine de la recherche théologique.
Une association cultuelle loi 1905 verra également le jour et aura un rôle plus religieux. Construction de lieux de culte, formation des imams... l’organisme sera chargé de multiples tâches.
Enfin, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche aura la charge de créer des instituts d’islamologie. Le but sera de mettre en place des accords avec les établissements de droit privé qui forment des imams.
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Si Jean-Pierre Chevènement assure vouloir une fondation «autonome dans ses financements», il la qualifie toutefois «d'œuvre d'utilité publique» qui pourra s’appuyer sur des fonds publics.
Afin de compléter la manne financière, une «redevance» sur le halal serait notamment envisagé.