Migrants de Calais : des Anglais lancent une pétition contre le futur mur de la rocade portuaire
Des militants anglais ont lancé, sur internet, une pétition contre la construction d’un mur le long de la rocade portuaire, financé à hauteur de 2,7 millions d'euros par le gouvernement britannique. Ils demandent un retour effectif des frontières.
«Nous devons arrêter cette dépense du contribuable britannique qui doit servir à construire un mur qui n’a pas de sens», peut-on lire sur le site de la pétition. Les militants appellent également au retour de la frontière outre-Manche.
Le mur dénoncé par la pétition est un mur végétal qui reliera la grille existante, qui s’arrête aujourd’hui à hauteur de la route de Gravelines, à la zone Marcel-Doret. Cette clôture en béton équipée de caméras de surveillance, qui visera à arrêter les tentatives d’intrusions de migrants espérant rejoindre l’Angleterre, doit être d’une hauteur de 4 mètres.
Elle est dite végétale, car sa surface intérieure sera habillée de végétaux grimpants. Sa surface extérieure en sera dépourvue, car «cela risquerait de permettre aux migrants de grimper», explique la DIR-Nord citée par La Voix du Nord. Les travaux devraient commencer en août.
Poursuivre la sécurisation de Calais
Très concernée par les phénomènes migratoires, puisque la plupart des migrants présents à Calais espèrent rejoindre ses côtes, la Grande-Bretagne s'implique activement et financièrement dans l'élaboration de mesures visant à prévenir l'immigration de masse.
New petition 'Stop the spending of £1.9million taxpayers money on a pointless wall in Calais.' - https://t.co/YfFqKU9MpK
— uk-epetition-echo (@ukepetitionecho) 29 juillet 2016
Le 20 août 2015, au terme d'une rencontre entre le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve et Theresa May, alors ministre de l'Intérieur, la Grande-Bretagne avait accepté d'octroyer 15 millions d’euros à Calais sur trois ans, pour financer la sécurisation de son port.
Après l'évacuation des 6000 migrants de la Jungle en mars, le mur végétal est présenté comme une suite logique pour la sécurisation de Calais.