Avant Saint-Etienne-du-Rouvray, cinq prises d’otages qui ont marqué la France

Avant Saint-Etienne-du-Rouvray, cinq prises d’otages qui ont marqué la France Source: Reuters
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Une prise d’otage meurtrière s’est déroulé dans la matinée du 26 juillet dans une église au sud de Rouen. Retour sur les autres prises d’otages qui ont secoué l’Hexagone.

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1987 : la mutinerie de la prison de Saint-Maur

Il s’agit de l’une des mutineries les plus importantes de toute l’histoire pénitentiaire française. Les 12 et 13 novembre 1987, 400 des 440 détenus de la prison de Saint-Maur (département de l’Indre) avaient pris douze personnes, dont le directeur de la prison, neuf surveillants et deux enseignants, en otage. Au fil du temps, les mutins se sont progressivement rendus et les otages ont pu être libérés. L’incident a fait six blessés et des millions de francs des dégâts.

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1988 : Ouvéa

Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 1988, la situation politique est tendue en Nouvelle-Calédonie, avec la montée en force des indépendantistes. Le vendredi 22 avril 1988, des militants attaquent la gendarmerie : quatre gendarmes meurent et 27 autres sont retenus en otage. 11 d’entre eux ont été libérés trois jours plus tard, alors qu’un second groupe de 16 otages est emmené dans une grotte près de l’endroit où réside la tribu de Gossanah. Le 3 mai (ou le 4 mai à Ouvéa), le gouvernement français ordonne de prendre la grotte d’assaut permettant ainsi la libération de tous les otages. Le bilan de l’opération n’en sera pas moins lourd : 2 policiers et 19 preneurs d’otages ont été tués dans l’opération.

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1993 : la maternelle de Neuilly

Erick Schmitt était un entrepreneur au chômage qui, comme on l’apprendra par la suite, souffrait de dépression. Le 13 mai 1993, il pénètre dans une classe maternelle de Neuilly-sur-Seine et réclame aux autorités une rançon de cent millions de francs. L’homme était armé d’un pistolet d’alarme et d’une ceinture d’explosifs. Cette prise d’otage, qui a duré deux jour, s’est terminée par l’assaut de RAID qui a abattu le malfrat sans qu’aucune autre victime ne soit à déplorer. Le fait que Nicolas Sarkozy en personne, alors maire de Neuilly et ministre du Budget, négocie directement avec le preneur d’otage a fortement contribué à la médiatisation de ce fait divers.

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1994 : le vol Air France 8969

Le 24 décembre, quatre membres du Groupe islamique armé (organisation qui cherchait à renverser le pouvoir algérien) ont embarqué dans un avion et pris en otage ses 241 passagers et 12 membres d’équipage, avant d’être autorisés à décoller pour Marseille. Après de longues négociations, les GIGN se lancera à l’assaut de l’appareil le 26 décembre, éliminant les quatre terroristes, les empêchant d’accomplir leur projet initial : faire exploser l’appareil dans le ciel de Paris. Toutefois trois passagers paieront cette opération de leur vie.

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2015 : Hyper Casher

Il s’agit du second acte terroriste de janvier 2015 qu’a connu la capitale français, après la fusillade qui a décimé la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. L’auteur de l’attaque, Amedy Coulibaly, un Français proche des frères Kouachi, qui s’étaient tristement illustrés lors de l’attaque des locaux de Charlie Hebdo, s’introduit dans le magasin Hyper Casher de la porte de Vincennes, en possession de plusieurs armes. Il tue trois personnes à l’intérieur et en prend 17 autres en otage, avant d’en exécuter une quatrième. Le terroriste, se réclamant de Daesh, demandait la libération des frères Kouachi assiégés au même moment par la gendarmerie à des dizaines de kilomètres de là. Après plusieurs heures de négociations, les hommes du RAID et de la BRI ont donné l’assaut libérant les otages et abattant Amedy Coulibaly.

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