Affaire Sandra Bertin : les réactions des politiques, de Le Roux à Philippot
Manuel Valls, Florian Philippot, Nadine Morano... De nombreux responsables politiques ont réagi aux propos de la policière Sandra Bertin, selon qui le ministère de l'Intérieur a voulu altérer son rapport sur l'attaque au camion de Nice.
«Une polémique purement politique, qui vise à déstabiliser le gouvernement». C'est en ces termes que le Premier ministre Manuel Valls a décrit «l'affaire» Sandra Bertin, lundi matin au micro de BFMTV. La veille, la responsable du Centre de supervision urbain de Nice Sandra Bertin avait accusé le ministère de l'Intérieur Bernard Cazeneuve d'avoir fait pression sur elle, afin de modifier son rapport concernant l'attentat meurtrier de Nice du 14 Juillet. Des affirmations qui ont poussé le ministre à annoncer, le jour-même, qu'il porterait plainte à contre de la policière pour diffamation.
Sandra #Bertin aurait échangé avec la n°3 de la direction centrale de la sécurité publique https://t.co/PIkiiW55E6pic.twitter.com/kLPDwoSMsB
— RT France (@RTenfrancais) 25 juillet 2016
Dénonçant une campagne antigouvernementale engagée par «l'ancien maire de Nice» Christian Estrosi dès le lendemain de l'attaque sur la Promenade des Anglais, le chef du gouvernement a par ailleurs regretté que l'on mette au même niveau «ministre de l'Intérieur et une policière municipale».
Le weekend suivant l'attentat, le président LR de la région PACA avait accusé Bernard Cazeneuve de «mensonge d'Etat», à propos des chiffres officiels des forces de l'ordre déployées le soir du 14 juillet.
Cazeneuve soutenu par Le Roux, le FN et Morano vent debout contre le gouvernement
Volant au secours de l'exécutif, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a fustigé les reproches de Christian Estrosi à l'encontre de Bernard Cazeneuve, «qui [lui] assume ses responsabilités». Le député de gauche a également invité Sandra Bertin «à donner les noms précis de ceux qu'elle met en cause».
Par respect pour toutes les victimes et la justice,la policière municipale de #Nice doit donner les noms précis de ceux qu'elle met en cause
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 25 juillet 2016
Entre @BCazeneuve et @cestrosi il y en a au moins un qui assume ses responsabilités. Et le Républicain n'est pas là où est l'étiquette!
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 24 juillet 2016
Sans surprise, le FN n'a quant à lui pas été tendre avec le gouvernement : le vice-président du parti Florian Philippot a appelé dans un hashtag le ministre de l'Intérieur à la démission, pour s'être «déshon[oré]» en portant plainte «contre une policière municipale».
Le ministre porte plainte contre une policière municipale. Le déshonneur jusqu'au bout. #SandraBertin#CazeneuveDemission
— Florian Philippot (@f_philippot) 24 juillet 2016
Le délégué du Rassemblement Bleu Marine Jacques Clostermann, en outre, s'est indigné des propos de Manuel Valls sur la différence de valeur entre ministre et policier.
#Valls sur #SandraBertin : " Ne nous mettez pas au même niveau qu'une policière " ... a-t-il vraiment dit cela ?
— Jacques CLOSTERMANN (@jaclostermann) 25 juillet 2016
La petite phrase du Premier ministre a également exaspéré l'eurodéputée LR Nadine Morano, qui a qualifié celui-ci «d'irresponsab[le]». L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a souligné de manière ironique, à cette occasion, l'importance du dispositif policier dont bénéficie le chef du gouvernement lors ses déplacements.
La policière municipale inférieure au ministre de l'intérieur...Valls en posture insupportable d'irresponsabilité. #bfmtv
— Nadine Morano (@nadine__morano) 25 juillet 2016
Quand Valls est venu à Toul... Des dizaines de cars CRS. Sa Securite bien assurée et celle des Francais... ? pic.twitter.com/iHCH9Bfm7q
— Nadine Morano (@nadine__morano) 25 juillet 2016