Nice : la justice demande à la mairie d’effacer toutes les images de vidéosurveillance de l'attentat
Selon Le Figaro, la mairie de Nice a reçu une réquisition envoyée par le ministère de l’Intérieur, réclamant que toutes les images prises sur les lieux où 84 personnes ont trouvé la mort le 14 juillet, soient détruites afin «d’éviter leur diffusion».
La sous-direction antiterroriste (SDAT) a expressément demandé l'effacement «complet» de près de 20 heures d’images provenant de toutes les caméras qui ont filmé la scène du crime entre le 14 juillet à 22h30 et le 15 juillet à 18h. En effet, une «réquisition judiciaire urgente», que s'est procurée le journal français Le Figaro, a été envoyée le 20 juillet au centre de supervision urbain de Nice.
Entendre #Cazeneuve et #Valls mentir puis apprendre l'ordre de détruire les preuves ? https://t.co/TWW3RiU5uNpic.twitter.com/GjzbxUSdlQ
— Calcنlette (@LaMutine) 21 juillet 2016
Six caméras numérotées sont concernées par la demande d'effacement des données, ainsi que «l’ensemble des caméras desservant la Promenade des Anglais», précise le texte.
Un agent de vidéosurveillance niçois a confié au quotidien sa stupéfaction : «C'est la première fois que l'on nous demande de détruire des preuves. Le centre de vidéosurveillance et la ville de Nice pourraient être poursuivis pour cela et d'ailleurs les agents en charge du dispositif n'ont pas compétence pour se livrer à de telles opérations.»
De son côté, le parquet de Paris a assuré que «cela a été fait dans ce cas précis pour éviter la diffusion non contrôlée et non maîtrisée» des vidéos de l’attentat survenu le 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice.
La SDAT avait lancé le 15 juillet une opération de sauvegarde de milliers d’heures de vidéo capturées par les caméras de vidéosurveillance sur les lieux du drame.
Au lendemain de l’attentat du 14 juillet à Nice, la Police judiciaire était venue sur place afin d'y repérer les 140 caméras ayant une vue directe de l'endroit où la tuerie s'est déroulée. Un rapport à ce sujet avait été transmis au ministère de l’Intérieur.
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