Après le nouveau 49.3, les syndicats anti-loi Travail envisagent de perturber le Tour de France
Au cours d’un meeting unitaire, les principaux syndicats d’opposition à la réforme du code du travail ont discuté de l’avenir du mouvement de protestation, appelant à des actions de blocage contre la compétition française de cyclisme.
«On ne lâche rien» : c’est le message qu’ont voulu faire passer les syndicats CGT, FO, FSU, UNL, FIDL et UNEF qui se sont rassemblés dans le 11e arrondissement de Paris le 6 juillet, à peine quelques heures après le second passage en force de la loi travail à l’Assemblée nationale.
Martinez #CGT s'exprime à #Paris#loiTravail 49-3 pic.twitter.com/B8gvgujif7
— Cedric RTfrance (@Cedric_RTfrance) 6 juillet 2016
Assurant vouloir continuer de mener des actions revendicatrices, les organisations ont par ailleurs appelé à perturber le Tour de France, qui se déroule du 2 au 24 juillet dans l’Hexagone.
Martinez CGT "Tout l'été nous irons à la rencontre des salariés"avec la caravane de la Cgt + action sur le tour de France #LoiTravail
— anne-laëtitia béraud (@ALBeraud) 6 juillet 2016
Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, le syndicat en pointe du mouvement de protestation, avait déjà évoqué, fin juin, de telles initiatives. «On continuera les actions tout l'été, sur le Tour de France cycliste ou dans la caravane des saisonniers», avait-il alors indiqué dans un entretien avec le quotidien La Provence.
Si on ignore l’étendue des actions actuellement envisagées, il ne s’agirait pas de la première fois qu’un syndicat bloque la compétition cycliste.
Sauf que la dernière fois, en 1982, la CGT avait refusé de participer au blocage, qui avait alors été orchestré par un autre syndicat, la CFDT. Des centaines d’ouvriers avaient ainsi bloqué les coureurs cyclistes, obtenant finalement l’annulation de la cinquième étape du Tour de France, en guise de protestation contre la fermeture d’un laminoir, qui devait entraîner la suppression de 1 350 postes.
Aujourd'hui, la situation s'est quelque peu inversée entre les deux organisations ; c'est bien la CGT qui s'est rangée du côté de la contestation contre la loi El Khomri, alors que la CFDT, elle, s'est dite «satisfaite» des amendements qui y ont été apportés par le gouvernement, fin juin.