Val-d'Oise : la maison d'arrêt d'Osny bloquée pour dénoncer la surpopulation carcérale
- Avec AFP
Une vingtaine de personnels pénitentiaires a bloqué le 4 juillet la maison d'arrêt d'Osny dans le Val-d'Oise, pour protester contre la surpopulation carcérale.
«960 détenus pour 582 places. Depuis 14 ans que je suis ici, je n'ai jamais vu ça», a déclaré à l'AFP Jérôme Nobecourt, délégué régional du syndicat Force Ouvrière (FO), devant les grilles de la maison d'arrêt, bloquée depuis 11H30. Les manifestants se sont fait déloger vers 13H15.
«Les détenus sont minimum deux, voire trois par cellule. On a mis des matelas au sol», a ajouté Jérôme Nobecourt. «Des détenus arrivants occupent même certaines des cellules du quartier dédié aux détenus radicalisés», a-t-il encore dénoncé.
«Urvoas, envoie des agents» et «halte aux agressions», pouvait-on lire sur les grilles de la maison d'arrêt.
«Encore hier matin un collègue a été agressé. On lui a craché dans les yeux, puis menacé avec une poêle. Il s'est blessé au genou en maîtrisant le détenu. Il est en arrêt de travail pour 8 jours», a poursuivi Jérôme Nobecourt, qui réclame 15 agents supplémentaires.
Présent au rassemblement, Erwan Saoudi, secrétaire local FO à la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) a lui aussi dénoncé la surpopulation touchant son établissement: «Nous sommes à 183% de taux d'occupation. 1.100 personnes pour 580 places. Ca faisait des mois que l'on n'avait pas dépassé les 1 000». Idem à la maison d'arrêt de Nanterre, où le taux d'occupation dépasse les 180% selon le secrétaire local FO, Frédéric Lesport.
Sollicité, le directeur de la maison d'arrêt d'Osny n'a pas souhaité s'exprimer.
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