Manifestation interdite : condamnation unanime de la classe politique, de la gauche au FN

Manifestation interdite : condamnation unanime de la classe politique, de la gauche au FN Source: AFP
Le chef de file des députés «frondeurs» du Parti socialiste, Christian Paul
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L'interdiction de la manifestation contre la loi Travail que veulent organiser les syndicats jeudi, à Paris, annoncée ce mercredi 22 juin, a immédiatement fait réagir les différents partis politiques, indignés.

Le chef de file des députés «frondeurs» du Parti socialiste, Christian Paul, a été un des premiers à réagir, dénonçant une «faute historique» sur  iTélé. «On est à deux doigts de trouver un compromis sur la loi Travail et c'est le moment que choisit le Premier ministre pour durcir encore une fois sa position», a-t-il déploré.

Lire aussi : Loi travail : le préfet de police interdit la manifestation de jeudi à Paris

Cette décision est «un acte extrêmement grave», a renchéri sur LCP la députée PS Aurélie Filippetti, pour qui les frondeurs «garde[nt] la possibilité» de déposer une motion de censure de gauche en cas de nouveau 49.3 en deuxième lecture à l'Assemblée.

La gauche en pôle dans la contestation

Egalement sur iTélé, le secrétaire national du Parti communiste (PCF) Pierre Laurent a fait part de sa «réaction de stupéfaction» face à cette décision «autoritaire et irresponsable».

«On voit bien qu'elle ne résoudra pas le problème de violence des casseurs [...] et par contre vise à réduire au silence les manifestants qui eux souhaitent protester pacifiquement contre l'adoption de la loi Travail», a accusé le sénateur de Paris qui, interrogé sur ce qu'il fera jeudi, a répondu qu'il honorerait «tous les appels à la mobilisation pacifique qui seront lancés par les organisations syndicales».

Pour le Parti de gauche, Eric Coquerel a dénoncé une «décision très grave pour les libertés publiques». «Il reste maintenant 24 heures au gouvernement pour reprendre raison», a-t-il déclaré depuis la place de la Bastille où plusieurs représentants de partis de gauche, dont le PG et le PCF, s'étaient rassemblés mercredi matin pour protester contre la proposition d'un rassemblement statique formulée par les autorités.

«C'est aberrant sur le plan du droit et des valeurs, et désastreux», a pour sa part réagi sur iTélé l'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, qui a demandé la «suspension de l'examen de la loi Travail» au Parlement.

Le FN condamne et les Républicains divisés

Pour le Front national, Marine Le Pen a immédiatement dénoncé sur Twitter une «démission face aux casseurs» et «une atteinte grave à la démocratie». Le 20 mai, elle réclamait pourtant l'interdiction des manifestations en période d'état d'urgence. Le Front national est opposé à ce texte «imposé par Bruxelles» et en demande le retrait.

Les réactions sont plus circonspectes à droite. Alors que des responsables des Républicains comme Alain Juppé et François Fillon avaient demandé l'interdiction des manifestations, Nicolas Sarkozy a jugé mardi depuis Berlin «pas raisonnable» une telle éventualité de la part d'un «gouvernement républicain». «La raison l'a emporté. J'avais demandé son interdiction depuis plusieurs jours pour des raisons de sécurité. La raison l'a emporté et je m'en félicite», a pour sa part déclaré l'ancien Premier ministre François Fillon à l'AFP.  

Le candidat à la primaire des Républicains Bruno Le Maire s'est lui opposé à cette interdiction, indiquant que la priorité devait être d'arrêter les casseurs.

L'entourage de François Hollande a prudemment défendu cette interdiction présentée comme une simple décision de «gestion opérationnelle de l'ordre public». «L'arbitrage n'a pas été rendu par le président lui-même», a-t-on précisé. 

Alors que cette décision fait craindre des débordements, jeudi 23 juin, de la part de militants voulant braver cette interdiction, une internaute rappelle que la dernière interdiction d'une manifestation date de 1962, pendant la guerre d'Algérie. Il y avait alors eu neuf morts.

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