Pas d’auteurs femmes en terminale L ? Une pétition est lancée

Une pétition dénonce l'absence d'ouvrages écrits par des femmes au programme officiel du baccalauréat en terminale littéraire. C’est une enseignante d’Alfortville qui est à l’origine de la fronde.
Victor Hugo pour Marguerite Yourcenar ? Françoise Cahen, professeur de français dans un lycée du Val-de-Marne, se lance dans une croisade pour les auteurs féminines. Elle a décidé de dégainer la pétition «pour donner leur place aux femmes dans les programmes de littérature du bac L». Vendredi matin, elle rassemblait plus de 1 900 signatures.
Adressé à la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le texte souligne que «jamais une auteur femme n'a été au programme de littérature en terminale L».
Une pétition dénonce l'absence d'auteure au programme du bac littéraire https://t.co/gkyo39sA3T via @le_Parisien
— chantal simonato (@chantalsimonato) 13 mai 2016
La ministre prend l'affaire au sérieux
Après Paul Eluard en 2015, Sophocle et Flaubert en 2016, c'est le livre d'André Gide Les faux monnayeurs qui figure au programme du bac L 2016-2017, selon le Bulletin officiel du ministère de l'Education.
«Nous aimerions que les grandes écrivaines comme Marguerite Duras, Mme de Lafayette, Annie Ernaux, Marguerite Yourcenar, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, George Sand, Louise Labbé... soient aussi régulièrement un objet d'étude pour nos élèves», souligne la pétition.
Bac littéraire: Une pétition dénonce l'absence d'auteure au programme https://t.co/o3eyleiiOXpic.twitter.com/nAQ4rahOWK
— Céline Martin (@VeilleDeCM) 13 mai 2016
«Mon idée n'est pas de réclamer une parité, mais au moins une présence des femmes», déclare Françoise Cahen au Parisien.
L'entourage de Najat Vallaud-Belkacem assure que la ministre «prend le sujet au sérieux. Le ministère veut des femmes, dans les manuels, dans les programmes, dans les sujets d'examen.»
Allez allez, encore une signature et on en est à 1900! Pour la présence des femmes ds les programmes de terminale! https://t.co/1OoXjZd1XC
— Françoise Cahen (@FCahen) 11 mai 2016