Après la polémique, le premier vol d'Air France atterrit à Téhéran
Un premier avion d'Air France a atterri le 17 avril à Téhéran au départ de Paris. Cette liaison avait été suspendue en 2008 en raison des sanctions internationales imposées contre l'Iran.
Le vol AF738 a décollé de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle à 12h24 (10h24 GMT), avec à son bord le secrétaire d'Etat chargé des Transports Alain Vidalies, accompagné d'une délégation d'une quinzaine d'entreprises, parmi lesquelles la SNCF, le groupe de BTP Vinci ou encore Alstom.
Arrivée à l'aéroport international de #Téhéran à bord du vol inaugural d'#AirFrance. pic.twitter.com/LeE9Qv8Wp0
— Alain Vidalies (@AVidalies) 17 avril 2016
Alain Vidalies assistera le 18 avril à l'inauguration de l'agence d'Air Francedans la capitale iranienne, précise encore la compagnie aérienne. Cette dernière avait annoncé en décembre la réouverture de cette liaison à raison de trois vols hebdomadaires, après l'accord international conclu en juillet sur le programme nucléaire iranien qui a ouvert la voie à la levée des sanctions internationales visant Téhéran.
Une polémique interne
Mais la reprise de ces vols a été précédée d'une polémique, relayée par les médias début avril, après que la compagnie tricolore a demandé dans une note interne à son personnel féminin de se conformer à la loi iranienne sur le voile, c'est-à-dire de porter un voile couvrant les cheveux dans les lieux publics après leur descente d'avion. Une obligation à laquelle plusieurs hôtesses ont déclaré qu'elle ne se conformeraient pas, poussant la direction à calmer le jeu en disant qu'au vu de cette obligation, les équipages de cabine pour les vols à destination de Téhéran se constitueraient sur une base volontaire.
Dès lors, un refus de vol des hôtesses sera sans conséquences sur leur rémunération, ne sera pas inscrit dans leur dossier personnel et n'entraînera pas de déstabilisation de leur planning, ont souligné les syndicats qui vont se montrer vigilants sur l'application de cet accord.