Calais : 75% des réfugiés ont subi des violences policières

Selon un rapport, plus des trois quart des réfugiés vivant dans la jungle de Calais ont subi des violences physiques, verbales ou sexuelles. Plus de 50% d'entre eux affirme également ne jamais se sentir en sécurité.
Nearly every single refugee in the Calais 'Jungle' has experienced police violence https://t.co/TzJTLmNcRM
— Anna Perera (@AnnaPerera1) 5 avril 2016
Effectuée par le Projet de Données pour les Droits des Réfugiés (RRDP), l'étude, à laquelle le quotidien britannique The Independent a eu accès, souligne les conditions de vie difficiles des migrants stationnés dans la jungle et leurs rapports conflictuels avec la police.
Sur les 870 personnes interrogées, 75,9% d'entre elles ont en effet subi des violences policières. Qu'elles soient verbales, physiques ou sexuelles, elles font que 54,1% des réfugiés ne se sentent jamais en sécurité.
Fin février, l'évacuation de la partie sud de la jungle s'était faite de manière musclée, la police ayant eu recours massivement aux gaz lacrimogènes, balles en caoutchouc et canons à eau.
Le rapport donne également des précisions sur les conditions de vie des habitants de la jungle : 67,6% d'entre eux expliquent ainsi utiliser des couvertures ou brûler des ordures pour se réchauffer, et 76,7% se plaignent de problèmes de santé causés par le mauvais environnement sanitaire.
«Nous espérons que ces données permettront de nourrir le débat public et de guider les politiques pour qu'ils trouvent une solution durable et efficace à la crise humanitaire à Calais» explique Marta Welander, fondatrice du RRDP.
Depuis l'évacuation de février, 4946 réfugiés vivent encore à Calais, avec 650 enfants parmi eux, dont 129 non accompagnés qui ont disparu.