«Je me sens Charlie Coulibaly» : la QPC de Dieudonné rejetée
Le 15 mars, la cour d'appel de Paris a rejeté la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par Dieudonné, poursuivi pour apologie du terrorisme, à cause du message «Je me sens Charlie Coulibaly» qu'il avait posté le 11 janvier 2015.
L'examen du fond du dossier aura lieu le 17 mai. En première instance, l'humoriste controversé, poursuivi pour «apologie d'actes de terrorisme», avait été condamné à deux mois de prison avec sursis.
La loi invoquée, qui condamne «le fait de présenter sous un jour favorable des actes de terrorisme ou d'en faire publiquement l'apologie», «ne définit pas les éléments constitutifs de l'infraction, à savoir l'apologie d'actes de terrorisme», avait fait valoir la défense du comique en soutenant la QPC.
Alors que des millions de personnes défilaient le 11 janvier 2015 après les attaques sanglantes contre Charlie Hebdo et l'Hypercasher, Dieudonné avait posté sur son compte Facebook le message suivant : «Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly», du nom de l'un des assaillants, Amédy Coulibaly.
Dans son message, qu'il avait retiré quelques heures plus tard, l'humoriste contesté avait par ailleurs qualifié la marche d'«instant magique égal au big bang qui créa l'univers».
La question prioritaire de constitutionalité déposée par #Dieudonné déclarée irrecevable : le procès sera le 17 mai pic.twitter.com/vqa8IucTHr
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 15 mars 2016
En première instance, le 18 mars 2015, le tribunal correctionnel de Paris avait notamment relevé, dans l'association des termes «Charlie» et «Coulibaly», un «amalgame provocateur» fait par Dieudonné «entre le symbole de la liberté d'expression qui a coûté la vie à des journalistes et l'auteur d'un acte terroriste auquel il s'identifie».
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