François Hollande sur la loi Travail : «Des améliorations seront apportées»
- Avec AFP
Lors de sa visite de l'entreprise Showroom Privé, le président français s'est exprimé sur le projet très controversé de réforme du code du travail. Il explique que ce projet sera amélioré, sans donner plus de précision.
Alors que le projet porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, engendre la colère des syndicats et de certains membres du PS, le président a apporté son soutien à la réforme. Lors de sa conférence de presse, il a déclaré : «Rien ne serait pire que l'immobilisme, ou de tout mettre en cause.» «Le texte a donné lieu à des interrogations, c'est assez légitime, à des questionnements, je les comprends. C'est pourquoi le Premier ministre a prévu une concertation [...] Je veux que notre pays puisse avancer. Il n'y a pas d'autre voie que le mouvement. Rien ne serait pire que l'immobilisme ou de tout mettre en cause dans notre droit, notamment notre droit du travail», a ajouté François Hollande.
«Les organisations syndicales, les organisations patronales seront reçues, il y aura des informations qui seront données, des améliorations qui seront apportées et puis, il y aura une conclusion qui, forcément, devra amener les uns et les autres à prendre leurs responsabilités», a poursuivi le président de la République. «J'ai donné, tout au long de ces années, la priorité à l'emploi, un emploi stable et durable. Je ne changerai pas. Pour moi, c'est l'essentiel», a développé le locataire de l'Elysée.
A propos de Myriam El Khomri actuellement hospitalisée pour un incident domestique, le président la décrit comme «une femme courageuse qui a des convictions» et précise qu'elle sera sur pied dès ce soir. Le 29 février, face à la grogne grandissante, le Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé le report de la présentation du projet de loi sur le Travail en conseil des ministres, initialement programmée le 9 mars, afin de poursuivre la discussion sur ce texte pourfendu par les syndicats et une partie de la gauche.
Mobilisation contre la loi travail prévue le 9 mars
Des organisations de jeunesse, parmi lesquelles le premier syndicat étudiant, l'Unef, ont appelé à une journée d'action en France le 9 mars et à «rejoindre le rassemblement à Paris» pour réclamer le retrait du projet de loi Travail. «Avec ce projet de loi, le gouvernement franchit une ligne rouge grave», a déclaré à la presse Marthe Corpet, la trésorière de l'Unef, qui a appelé les étudiants à se mobiliser «jusqu'au retrait total et entier du projet de loi».
Les étudiants veulent se joindre au cortège de la SNCF : «Nous appelons à une journée d'action en France et à un rassemblement place de la République à Paris à 14h00 avec les cheminots de la SNCF et de la RATP, le 9 mars». D'autres organisations comme les jeunes communistes, le Parti de gauche, le NPA ou la CGT ont également répondu à cet appel.
Loi travail : les jeunes disent non ! Retrouve les arguments de l'@UNEF => https://t.co/ElWhHp2w9D
— UNEF (@UNEF) 22 février 2016