Gironde : le village de Saint-Magne refuse d'accueillir des migrants de Calais
Alors que le village de Saint-Magne (Gironde) qui compte 1000 habitants a été sollicité par la préfecture pour accueillir 55 réfugiés provenant de la jungle de Calais dans l'annexe de l'hôpital local, le conseil municipal a voté contre à l'unanimité.
La maire de la commune, Brigitte Octon a d'abord reçu la demande de la sous-préfette du bassin d'Arcachon qui lui a demandé «de donner [son] avis». C'est après avoir consulté le conseil municipal que la maire a informé de sa décision de refus.
En #Gironde, un village ne veut pas de #migrantshttps://t.co/Jf3RQXlITK
— Franck GUIOT (@FrkGuiot) January 25, 2016
Selon Sud Ouest qui a contacté la maire, le devenir de l'annexe de l'hôpital local de Cadillac, un ensemble immobilier du XVIIIème siècle qui avait été acheté par la commune en 1973, était «en discussion depuis le mois de décembre».
En effet, le site de 4000m2, se trouvant en pleine forêt et initialement conçu pour accueillir des adolescents souffrant de déficiences mentales graves, était à l'abandon depuis 2014. Le mois dernier, le directeur de l'hôpital de Cadillac s'est prononcé pour que des réfugiés y soient accueillis. Une information «sans fondement» selon la maire.
«Dans la semaine du 11 au 16 janvier, j'ai été informée par un riverain que des travaux électriques étaient en cours dans le château et que les ouvriers présents lui avaient expliqué qu'ils le remettaient en état pour l'accueil des migrants. J'ai aussitôt rappelé la sous-préfecture», a expliqué Brigitte Octon.
Outre la réticence à recevoir 55 réfugiés «dans un si petit village de 1000 habitants comme le nôtre», la maire rappelle que le site «est isolé de tout, à 4 kilomètres du bourg, en pleine forêt, sans transports ni commerces». «Est-ce là une manière de bien les accueillir ?», a-t-elle ajoutée à Sud-Ouest.
La sous-préfète du bassin d'Arcachon a quant à elle, déclaré que le Préfet «s'exprimera lundi sur le dispositif, ajoutant qu'il s'agit d'un «sujet départemental».
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