Le village slovaque de Gabcikovo est terrifié par les migrants
La présence de quelques 500 demandeurs d’asile envoyés par l’Autriche dans un village slovaque fait peur à ses habitants. Les gens s’inquiètent sur la durée de ce séjour «temporaire» mais ne peuvent rien faire.
Les migrants venus d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient sont arrivés en Slovaquie à la demande du gouvernement autrichien qui ne peut pas répondre à l’afflux massif dont il est l’objet. Selon l’accord intervenu entre les gouvernements slovaque et autrichien, les 500 demandeurs d’asile doivent être placés dans les bâtiments d’anciennes auberges slovaques du village de Gabcikovo. Mais les citoyens du village ne se réjouissent pas. Une majorité d’entre eux s’expriment même contre cette présence car ils ont peur des maladies et du terrorisme qui pourraient arriver avec ces immigrés.
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— RT France (@RTenfrancais) 10 Juillet 2015
«Les migrants représentent une menace pour notre communauté. Je pense que mes petits-enfants sont en danger», a déclaré Maria Husvethova, retraitée. «Nous ne savons pas qui viendra ici. Nous avons peur du terrorisme et des maladies», a affirmé pour sa part Barnabas Kovacs, propriétaire d'un restaurant local.
De plus, les habitants s’indignent de la conduite de l’Autriche, pays bien plus prospère que la Slovaquie. D’après certaines informations, les deux pays partageraient les coûts de l'opération. Une solution «susceptible d’être moins coûteuse», selon la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner. «Par cette initiative, la Slovaquie fait preuve de solidarité. C'est un petit pas, mais qui envoie un signal très positif», a-t-elle ajouté.
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Selon le ministre slovaque de l'Intérieur, Robert Kalinak, la Slovaquie est «heureuse d'aider son voisin», après que Vienne a fortement soutenu Bratislava, il y a dix ans, lors du dépôt de sa candidature pour intégrer l'espace Schengen. «Notre amitié est solide, pas seulement les jours de ensoleillés, mais aussi les jours de pluie», a souligné le ministre slovaque.
Mais malgré ces belles déclaration, les villageois ont organisé en vain un référendum local par lequel ils étaient 97% à rejeter le projet gouvernemental. Rien n’a changé. La porte-parole du ministère de l’Intérieur slovaque Michaela Paulenova invoquant que le ministère, en tant qu’organe de l'Etat, n'était pas obligé de tenir compte des résultats d’un référendum local.