Des djihadistes pourraient être réfugiés à Calais, selon l'ex-chef du contre-terrorisme de Londres
L'ancien chef du contre-terrorisme de la police londonienne, Kevin Hurley, a indiqué que certains des réfugiés de la «jungle» de Calais pourraient être des djihadistes cherchant à entrer au Royaume-Uni pour y commettre des attentats.
Kevin Hurley a déclaré avoir constaté que le camp n'était sous aucune surveillance policière au cours d'une visite sur place effectuée pendant plusieurs heures en compagnie de journalistes de la BBC.
L'ancien chef du contre-terrorisme de la police de Londres est actuellement le commissaire de la police de Survey, au sud-est de l'Angleterre.
Kevin Hurley was told ISIS extremists were in the Calais Jungle...: Kevin Hurley… https://t.co/XjugpJkrhO#IITMWEBpic.twitter.com/XV4ABfkgIT
— IndianIntelligenceTM (@iitmweb) 11 Janvier 2016
Un ancien enquêteur de Scotland Yard, David Videcette, a également indiqué avoir des inquiétudes similaires sur la «jungle». Le plus grand risque pour ce camp est que des Britanniques «qui essayeraient d'échapper à la police tentent d'entrer à nouveau dans le pays (en provenance de Syrie ou d'Irak) en se faisant passer pour des demandeurs d'asile».
La directrice de l'organisation humanitaire britannique Care4Calais, Claire Moseley, présente sur les lieux, a déclaré que ces allégations étaient «la chose la plus ridicule que j'aie jamais entendue». «Vous devez être le terroriste le plus stupide au monde pour tenter d'entrer au Royaume-Uni en tant que réfugié car quand vous rentrez sur le territoire de cette façon, vous êtes soumis à des vérifications détaillées sur vos antécédents».
Ces suspicions sur l'arrivée en Europe de membres d'organisations terroristes dans le flux des réfugiés, notamment en provenance de Syrie et d'Irak, sont partagées par la police allemande. Elle s'était notamment alertée en octobre dernier de l'arrivée sur son territoire de 10 cas de réfugiés accusés d'être des djihadistes ou d'avoir participé à des crimes de guerre.
En septembre dernier, le quotidien français La Voix du Nord avait indiqué qu'un combattant de l'organisation de l'Etat islamique susceptible d'avoir rejoint Calais était recherché par les forces de police. Il aurait quitté la Syrie en août avec l'objectif de commettre un attentat au Royaume-Uni. La préfecture de police du Pas-de-Calais n'avait alors pas voulu commenter ces informations.
Ces derniers mois, plusieurs centaines de migrants supplémentaires sont venus augmenter la population des différents camps situés dans le Nord de la France, notamment dans la «jungle» de Calais où ils seraient plus de 6 000 à attendre de passer au Royaume-Uni où ils pensent trouver un meilleur avenir.