Une nouvelle monnaie unique africaine serait la véritable cause de l’intervention française en Libye
D’après les éléments trouvés dans les lettres de Hillary Clinton déclassifiées le 31 décembre, la vraie raison de l’intervention en Libye était l’or qui aurait pu empêcher les plans de Nicolas Sarkozy de répandre son influence dans la région.
La correspondance de l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a montré qu’en 2011, Mouammar Kadhafi possédait 143 tonnes d’or et 143 tonnes d’argent avec lesquels il souhaitait créer une nouvelle monnaie unique pour l’Afrique et fournir aux pays francophones africains «une alternative au Franc CFA».
«L'or avait été rassemblé avant la révolte actuelle et devait être utilisé pour la création d'une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen», lit-on dans le courriel de l'ex-secrétaire d'Etat américain.
Au total, la valeur de ces réserves s'élevait à près de 7 milliards de dollars.
En Afrique, les zones franc constituent des espaces monétaires et économiques sur le territoire de plusieurs Etats de l’ancien empire colonial français, ainsi que du Cameroun, du Togo, de la Guinée équatoriale et de la Guinée-Bissau. Après l'accession à l'indépendance, la plupart de ces nouveaux états sont restés dans un ensemble monétaire homogène.
D'après le même document, le gouvernement de Nicolas Sarkozy craignait que cette nouvelle monnaie permettte à l'Afrique du Nord d'acquérir une indépendance économique, qui n'aurait pas fait les affaires de la la France et de toute l’Europe. Ces données du renseignement seraient l'«un des facteurs qui a forcé le président Nicolas Sarkozy à commencer l’intervention en Libye» et non pas la protection de la vie des civils, comme l'a décrit la doctrine sur la responsabilité de protéger, chère au conseiller informel de Hillary Clinton, Sidney Blumenthal.
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— RT France (@RTenfrancais) 1 Janvier 2016
L'intervention militaire en Libye a commencé en 2011 sous l'égide de l'Organisation des Nations unies et s'est déroulée entre le 19 mars et le 31 octobre 2011 pour mettre en œuvre la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, dont le but était de «prendre toutes mesures nécessaires, nonobstant le paragraphe 9 de la résolution 1970 (2011) pour protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque en Jamahiriya arabe libyenne». La France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada y ont pris part malgré les critiques de plusieurs pays.