Rentrée scolaire 2025 : grèves dans les écoles françaises

Rentrée scolaire 2025 : grèves dans les écoles françaises© Getty Images
Classe d'école primaire
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La rentrée 2025 en France est marquée par des grèves dans les écoles, collèges et lycées, qui dénoncent des classes surchargées, des suppressions de postes et un manque d’AESH. Malgré les assurances de la ministre Elisabeth Borne, les syndicats et les parents critiquent un déficit de 2 500 enseignants et des conditions de travail dégradées.

Douze millions d’élèves ont repris le chemin de l'école, du collège ou du lycée, mais cette rentrée scolaire 2025 s'effectue dans un climat de grogne sociale. À Paris, dans le Tarn, la Loire ou encore le Val-de-Marne, des enseignants, parfois accompagnés de membres de l’administration et de parents, ont fait grève dès le 1er septembre pour dénoncer les conditions de travail dans l’Éducation nationale.

Les raisons de ce mouvement sont multiples : classes surchargées, suppressions de postes, pénurie d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et manque de moyens structurels. Ces griefs, portés par des syndicats comme le Snes-FSU, traduisent un malaise persistant face à une institution sous pression budgétaire.

Des tensions aux quatre coins du pays

À Paris, au lycée Colbert dans le 10e arrondissement, les professeurs protestent contre des effectifs trop élevés, notamment avec l’ouverture d’une Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A) en seconde, sans moyens supplémentaires.

Léo Morel, enseignant en physique-chimie au collège Georges-Politzer à Ivry-sur-Seine, souligne la pénurie chronique d’AESH : « L’année dernière, il en manquait partout, et ça n’a pas pu être résolu cet été. » Dans cette commune, les revendications incluent une médecine scolaire complète et des remplacements systématiques dès le premier jour d’absence, ainsi qu’un classement en réseau d’éducation prioritaire pour toutes les écoles.

Une manifestation vers la direction des ressources humaines de l’Éducation nationale est prévue pour appuyer ces demandes. Dans les Pyrénées-Atlantiques, au collège Jean-Sarrailh de Monein, les enseignants dénoncent la suppression du poste de principal adjoint, soutenus par des parents conscients de l'impact sur leurs enfants.

À Champigny-sur-Marne, l’école maternelle Joliot-Curie a refusé d’ouvrir ses portes le jour de la rentrée, faute d’AESH suffisants. Alors que six à huit élèves nécessitent un accompagnement, seules deux accompagnantes étaient présentes, rendant l’accueil des enfants handicapés impossible dans des conditions respectueuses, selon le communiqué du Snes-FSU 94.

La ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, a tenté de rassurer, affirmant que 99,9 % des postes du premier degré et presque tous ceux du second degré sont pourvus. Pourtant, elle reconnaît un déficit équivalent à 2 500 professeurs, un chiffre en baisse par rapport à l’an dernier, mais jugé alarmant par les syndicats.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, conteste : « Il n’y aura pas un professeur devant chaque classe. » Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE, partage cette inquiétude, pointant un manque criant de personnel. Les suppressions de postes prévues pour 2025, avec plus de 4 000 enseignants concernés, majoritairement dans le primaire, exacerbent ces tensions, malgré un budget de l’Éducation nationale de 63 milliards d’euros, le plus important de l’État.

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