Manuel Valls met en garde contre un « suicide collectif » avant le vote de confiance de Bayrou

Manuel Valls avertit qu’un échec du vote de confiance de Bayrou le 8 septembre pourrait mener à un « suicide collectif », favorisant une montée du RN. Il appelle à la stabilité face aux tensions politiques et économiques. Cette mise en garde survient dans un climat de division avant la manifestation du 10 septembre.
Le 31 août, à une semaine du vote de confiance crucial pour le gouvernement de François Bayrou, prévu lundi 8 septembre à l’Assemblée nationale, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a lancé un appel solennel.
Il a mis en garde contre un « suicide collectif » pour le pays si le Premier ministre venait à être renversé, pointant du doigt le risque d’une percée du Rassemblement national (RN) lors d’élections législatives anticipées.
Vers un RN renforcé ?
Manuel Valls a insisté sur l’urgence de stabiliser une France fragilisée par la crise économique, avec une dette publique atteignant 113 % du PIB en 2025 (Insee), et par les tensions sociales croissantes, notamment après les incidents récents à Lyon et les polémiques autour de LFI.
Cette sortie intervient dans un contexte politique tendu, marqué par l’opposition de La France insoumise (LFI) et des écologistes, qui ont refusé l’invitation de Bayrou à négocier, ainsi que par les incertitudes autour d’une majorité parlementaire.
Manuel Valls a rappelé que la dissolution de juin 2024, qualifiée de « poison » par lui-même, avait déjà fragilisé le bloc central, et qu’une nouvelle instabilité pourrait propulser le RN à des niveaux jamais atteints, selon un sondage Ifop du 30 août créditant Bardella de 28 % d’intentions de vote.
Le Premier ministre, de son côté, tente de rassembler en appelant à un « compromis nécessaire » sur la loi de finances, mais les oppositions restent inflexibles. Manuel Valls a plaidé pour une coalition élargie, citant son propre exemple sous François Hollande, mais les Républicains (LR) et le RN ont déjà fait savoir leur hostilité.
Depuis l’Élysée, Macron observe la situation avec prudence, tandis que des sources internes évoquent une possible dissolution si Bayrou échoue, un scénario que Valls juge « catastrophique ».