Législative partielle à Paris : Frédérique Bredin, candidate PS contre Dati et Barnier

Frédérique Bredin, ex-ministre socialiste, est investie par le PS pour la législative partielle de la 2e circonscription de Paris face à Michel Barnier (LR) et Rachida Dati, candidate dissidente. Le scrutin, prévu les 21 et 28 septembre 2025, s’annonce comme un prélude aux municipales de 2026. La gauche espère tirer profit des divisions à droite.
Le 6 août 2025, le Parti socialiste (PS) a désigné Frédérique Bredin, ancienne ministre de François Mitterrand, comme candidate à l’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris, prévue les 21 et 28 septembre.
Cette décision, adoptée à l’unanimité par le conseil fédéral parisien du PS, place Bredin face à deux poids lourds de la droite : Michel Barnier, investi par Les Républicains (LR), et Rachida Dati, ministre de la Culture et candidate dissidente, qui maintient sa candidature malgré l’investiture de Barnier.
Une élection qui s'annonce disputée
Le Rassemblement national (RN) a également investi Thierry Mariani, rendant le scrutin très disputé dans cette circonscription historiquement ancrée à droite, couvrant les 5e, 6e et une partie du 7e arrondissements. Frédérique Bredin, 68 ans, ancienne ministre des Sports (1991-1993) sous Edith Cresson et Pierre Bérégovoy, marque son retour en politique après une longue pause.
Proche de Laurent Fabius, elle a été députée de Seine-Maritime, maire de Fécamp et brièvement eurodéputée. Après avoir rejoint le groupe Lagardère en 2000, elle a réadhéré au PS il y a quelques années et soutenait Emmanuel Grégoire pour les municipales de 2026.
Considérée un temps comme « Macron-compatible », son nom avait circulé pour un remaniement en 2018. Emma Rafowicz, responsable des élections au PS parisien, a salué « une femme solide et expérimentée », capable de représenter la gauche face à une « bataille des egos » entre Dati et Barnier.
Le scrutin s’annonce tendu. La candidature de Dati, maire du 7e arrondissement, vise à consolider son fief en vue des municipales de 2026, mais sa dissidence face à Barnier, soutenu par Bruno Retailleau, fragilise l’unité de la droite. Barnier, ex-Premier ministre, insiste sur son ancrage parisien et nie toute ambition municipale, se disant prêt à soutenir Dati pour la mairie.
Marine Rosset, pressentie comme suppléante de Bredin, apporte une touche de renouveau, malgré sa récente démission des Scouts et Guides de France pour des raisons de harcèlement. Cette élection, déclenchée par l’invalidation de l’élection de Jean Laussucq (Renaissance), proche de Dati, pourrait redessiner les équilibres politiques à Paris.