«Chacun doit choisir son camp» : en France, Laurent Wauquiez appelle à mettre «hors d’état de nuire» LFI

Dans une interview au JDD parue ce 3 mai, le candidat à la présidence des Républicains a déclaré qu’il comptait demander l’ouverture d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur «les liens entre La France insoumise et les réseaux islamistes» et a appelé à la formation d’un «cordon sanitaire» autour du parti mélenchoniste.
« Je vais proposer à l’Assemblée nationale la création d’une commission d’enquête sur les liens entre La France insoumise et les réseaux islamistes », a déclaré Laurent Wauquiez dans une interview au Journal du Dimanche (JDD) publiée ce 3 mai.
Le chef de file des députés du groupe de la Droite républicaine (DR) au Palais Bourbon a notamment reproché au parti de Jean-Luc Mélenchon d’avoir « instrumentalisé » le meurtre d’un jeune malien dans une mosquée du Gard le 25 avril, suite auquel LFI avait appelé à une manifestation à Paris contre l’« islamophobie ».
« Le sujet n’est pas l’islamophobie, mais la bascule générale dans l’ultraviolence : antisémitisme, racisme antiblanc, violence gratuite… La France est aujourd’hui le pays le plus violent d’Europe et cela touche toutes les sphères de la population », a déclaré le député de la Haute-Loire.
Pour ce dernier, le « discours sur l’islamophobie » de LFI est un « carburant électoral pour flatter l’islamisme ». « Jean-Luc Mélenchon et ses alliés […] sont en rupture avec la République. C’est une menace pour la France : ils sont le parti de la destruction nationale, un cheval de Troie de l’islamisme », a enchainé le candidat à la présidence des Républicains.
« Le RN doit, lui aussi, clarifier sa ligne »
Interrogé sur la procédure de dissolution lancée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à l’encontre de « La Jeune Garde », groupuscule se revendiquant antifasciste et dont le député LFI Raphaël Arnault est le porte-parole, Laurent Wauquiez estime « qu’il faut aller plus loin ». « J’appelle tous les partis républicains à établir un cordon sanitaire autour de LFI », a-t-il alors lancé après avoir évoqué les violences subies par des membres du Parti socialiste lors de la manifestation parisienne du 1er mai.
Ceux-ci avaient été pris à partie par un groupe d’une vingtaine d’individus, habillés de noirs, et pour certains, arborant des drapeaux antifas, avant d’être chassés du cortège à coup de projectiles. Quelques jours plus tôt, le député PS Jérôme Guedj, également exfiltré du cortège parisien le 1er mai, avait été chassé du rassemblement censé dénoncer « l’islamophobie » aux cris notamment de « PS, parti sioniste » et « sioniste dégage ! »
Laurent Wauquiez, qui fait parti du bloc central, estime que la gauche française « doit clarifier ses positions et rompre tous ses accords électoraux avec LFI » et appeler « la macronie à abandonner le front républicain », estimant qu’il « ne peut y avoir de front avec les ennemis de la République ». Pour autant, celui-ci s’en prend également au Rassemblement national, cible habituelle de ce « front républicain », le parti devant « lui aussi, clarifier sa ligne ». « Marine Le Pen avait fait, lors de l’élection présidentielle, des appels aux électeurs de LFI pour battre Macron », assure-t-il, avant de conclure : « chacun doit choisir son camp. Il faut mettre hors d’état de nuire LFI ».