France : la justice valide l'expulsion de l'influenceur algérien Doualemn
Le tribunal administratif de Paris a annoncé, le 25 mars, avoir rejeté la demande de suspension de la décision d’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn, de son vrai nom Boualem Naman. Le juge ayant prononcé cette décision a estimé que l’expulsion ne portait pas une atteinte manifeste et disproportionnée aux droits de l’intéressé.
Saisi afin de suspendre la décision d’expulsion du ressortissant algérien connu sous le nom de Doualemn, le tribunal administratif de Paris a rejeté la demande.
L’homme de 59 ans avait été interpellé le 20 mars dernier au domicile de sa fille, qui l’hébergeait dans la ville de Montpellier. Il a ensuite été envoyé dans un centre de rétention administrative (CRA) en vue de son expulsion vers l’Algérie.
Cette expulsion a été décidée par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, après une première tentative, le 9 janvier, avortée en raison d’un renvoi immédiat en France par les autorités algériennes. Cette affaire avait déclenché une crise entre Alger et Paris, alors que les autorités françaises cherchent encore à expulser Doualemn.
Aucune atteinte manifestement disproportionnée aux droits de Doualemn
Dans son communiqué, le tribunal administratif de Paris explique que, selon la jurisprudence, la suspension d’une décision d’expulsion ne peut être prononcée que si l’intéressé justifie que cette mesure porte une atteinte à ses droits, notamment à son droit à la vie privée et familiale, qui serait manifestement disproportionnée.
Or, le juge des référés a constaté que Doualemn, malgré sa présence en France durant 35 ans, dont 20 ans en situation irrégulière, n’a pas de liens intenses avec les membres proches de sa famille, ni avec sa compagne, ni même une intégration professionnelle «inscrite dans la durée».
Ce constat, auquel s’ajoutent les raisons de l’expulsion – à savoir l’appel, via TikTok, à commettre des actes de violence contre un opposant au régime algérien – a motivé la décision du juge des référés de ne pas suspendre la décision d’expulsion du ressortissant algérien.