«Je m’en fous un peu» : le maire de Grenoble minimise l’insécurité dans sa ville et provoque un tollé

«Je m’en fous un peu» : le maire de Grenoble minimise l’insécurité dans sa ville et provoque un tollé© Wiki commons
Éric Piolle, maire de Grenoble, lors la primaire des Écologistes, aux journées d'été des Écologistes 2021, à Poitiers, dans la Vienne.
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En France, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle est au cœur d'une polémique. Dans une interview à un quotidien parisien, publiée le 12 février, quelques heures avant une attaque à la grenade dans un bar de sa ville, cet édile de l’Isère a fait part de son désintérêt vis-à-vis des critiques sur son bilan en matière de sécurité.

«Éric Piolle toujours dans le déni sur l'insécurité.» «Les errements effrayants d’Éric Piolle.» Des propos «désinvoltes», «explosifs». Les déclarations du maire écologiste de Grenoble ont fait les choux gras de la presse française depuis une attaque à la grenade survenue dans un bar associatif du Village olympique, dans les quartiers sud de la ville, le 12 février au soir, faisant 15 blessés dont six graves.

Les propos en question : «À vrai dire je m’en fous un peu», lâchés en réponse à une question sur les accusations, à son encontre, de laxisme en matière de sécurité. Des propos qui étaient parus, quelques heures avant l'attaque, dans le quotidien Libération. «Des fusillades, il y en a partout», a-t-il tenté de minimiser. «Il faut résister au tourbillon médiatique», a-t-il justifié.

«Déni idéologique» : la droite s’indigne

Des propos qui ont provoqué l'indignation d'une partie de la classe politique française. «Il faut donc s’habituer à se faire tirer dessus en pleine rue ? C’est le nouveau monde normal pour la gauche ?», a ainsi réagi sur X l’eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy.

«C'est le signe d'une forme de déni de réalité extrêmement grave, extrêmement coupable, de beaucoup d'élus de gauche, qui considèrent finalement que parler de sécurité, que se préoccuper de la sécurité c'est déjà faire des concessions [...] à la droite et abandonner ses convictions», a-t-il déclaré sur Europe 1.

«Le déni idéologique du maire d’extrême gauche de Grenoble est criminel !», a de son côté fustigé, également sur X, le président de l’Union des droites pour la République, Éric Ciotti. Et d’affirmer : «Il a fait de sa ville le Chicago des Alpes ! Les Grenoblois méritent mieux.»

Le collectif citoyen «Grenoble le changement» a condamné les propos du maire et estime que les partis au pouvoir dans la ville, les Écologistes et La France insoumise, «comptent sur l’accoutumance des Grenoblois», évoquant des «fusillades à répétition avec des armes lourdes» ou encore des «trafiquants qui prennent possession de l’espace public».

Près de 50 fusillades recensées en 2024

«Est-ce qu’on s’en fout des critiques et des procès en laxisme ? Oui, effectivement», s'est défendu le 14 février Éric Piolle au micro de RMC, répondant à la polémique, tout en renvoyant la responsabilité en matière de «laxisme» aux «ministres de l'Intérieur successifs depuis Nicolas Sarkozy, qui ont fait du narcotrafic leur fonds de commerce pour devenir connus».

«La question de sécurité, évidemment que cela nous préoccupe», a-t-il par ailleurs assuré. Avant d'ajouter : «Personne, quelle que soit la couleur politique, ne se fout des questions de sécurité.» Dans la foulée de l'attaque à la grenade, l'édile grenoblois avait condamné «un acte d’une violence inouïe».

Selon le ministère de l'Intérieur, 48 fusillades ont ainsi eu lieu en 2024 dans la préfecture de l'Isère. Celle-ci figure, dans le classement 2024 des villes les plus dangereuses de France de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, classé à droite, à la 6e place, devançant Paris. La mairie de la ville ne veut pas armer les policiers municipaux et s'oppose au déploiement de caméras de vidéo-surveillance.

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