«Les choses ont beaucoup avancé», Olivier Faure laisse entrevoir un accord du PS avec le gouvernement

Le Premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure estime que les négociations avec le gouvernement ont «beaucoup avancé» concernant un accord de non-censure. Les Insoumis rejettent une telle hypothèse.

«Tous les députés qui ne voteront pas la motion de censure […] seront complices de la continuité de la politique macroniste en France et ceux qui diront on va pas voter la motion de censure parce qu’on va attendre de voir et cetera sont des irresponsables qui vont nous faire perdre du temps».

Sur les ondes de RTL, ce 14 janvier, Manuel Bompard, coordinateur national des Insoumis s’en est pris au Parti socialiste (PS) Olivier Faure et à ses alliés du Nouveau Front Populaire (NFP).

Depuis plusieurs jours, le PS, les Écologistes et le Parti communiste (PCF) discutent avec le gouvernement pour un accord de non-censure portant notamment sur un retour sur la réforme des retraites. Des négociations qui agacent du côté des Insoumis qui ont fait savoir à plusieurs reprises qu’il ne participeraient pas à une telle démarche.

Olivier Faure confiant pour un accord avec François Bayrou

Le Premier secrétaire du PS a expliqué ce 14 janvier l’état des négociations avec le gouvernement. Accompagné du chef de file des socialistes au Sénat Patrick Kanner, ainsi que de celui des députés Boris Vallaud, il était la veille au soir avec le Premier ministre François Bayrou et ses ministres de l'Économie et du Budget.

Olivier Faure a affirmé sur BFM TV qu’il n’y avait toujours pas d’accord au moment où ils se sont quittés, et d’affirmer qu’en l’état, les socialistes seront «obligés de censurer» évoquant plusieurs points d’achoppement, comme l’Outre-mer ou la taxe sur l’électricité, en plus de la question des retraites. «Les choses ont beaucoup avancé» a-t-il par ailleurs affirmé.

«Nous avons fait une proposition que je ne peux pas dévoiler» a également déclaré le socialiste. Une proposition qui, selon Olivier Faure, devra aussi être admise par les partenaires sociaux. Son homologue Boris Vallaud justifiait également un éventuel accord, dans le même temps, sur le plateau de France 2 : «je préfère être utile tout de suite aux Français plutôt que dans une hypothétique élection anticipée». Une phrase prononcée en direction des Insoumis qui se montrent très critiques sue les négociations engagées par le PS et les autres alliés du NFP.

Si les Écologistes sont restés assez discrets sur ces échanges avec le gouvernement, le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel, dont les relations avec les Insoumis sont houleuses, a de son côté expliqué ce 14 janvier sur LCI : «Nous avons fait le choix à gauche, les trois forces politiques [PS, Écologistes et PCF] de discuter […] nous avons eu une attitude différente de la France Insoumise.»

Les dissensions au sein du NFP pourraient franchir un nouveau pallier en cas d’accords avec ces partis de gauche et le gouvernement. Dans le même temps, Les Républicains pourraient aussi se désolidariser de l’exécutif comme ont pu l’affirmer certains cadres du parti, dans le cas où François Bayrou suspendrait ou reviendrait sur la réforme des retraites.