Calais : nouvelle nuit de violences entre policiers et migrants
- Avec AFP
Policiers et migrants se sont de nouveau affrontés cette nuit sur la rocade portuaire de Calais. Suite à ces violences, la préfecture a jugé prudent d’en interdire l’accès aux piétons pour toute la durée de l’état d’urgence.
« Vers minuit et jusqu'à 05H00 environ cette nuit, plusieurs groupes organisés de 10 à 50 migrants ont tenté à plusieurs reprises de bloquer la circulation sur la rocade portuaire afin de s'introduire dans les poids lourds se dirigeant vers le port de Calais, en plaçant divers objets sur les voies de circulation», a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais à l'AFP. Selon cette dernière, une dizaine de policiers auraient été légèrement blessés par des jets de pierre et deux voitures de police ont été dégradées, avant que le calme ne revienne vers 05H00.
#Calais Émeutes nuit du 01-02/12 : 10 policiers contusionnés, 2 véhicules de police dégradés, 5 plaintes de chauffeurs PL pour dégradations.
— Capu Patriote ن (@CapuPatriote) 2 Décembre 2015
Visées « à plusieurs reprises», selon cette même source; les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Dix poids lourds ont par ailleurs été dégradés, selon un correspondant de l'AFP.
La rocade portuaire a été fermée toute la nuit. Elle a rouvert vers 08H00, a annoncé le Centre Régional d'informations et de coordination routière (Cricr).
Dans la matinée, la préfecture est revenue sur sa décision et a annoncé avoir pris un arrêté d'interdiction de la rocade portuaire aux piétons pour la durée de l'état d'urgence: « La préfecture du Pas-de-Calais institue une zone de protection sur l'emprise de la rocade portuaire à compter de ce jour et pour toute la durée de l'état d'urgence. Il est donc interdit aux piétons de pénétrer et de circuler dans cette zone», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« La situation créée par la présence de migrants sur la rocade portuaire de Calais a pour conséquence des risques importants en matière de sécurité routière, tant pour les piétons que pour les véhicules empruntant cette route », justifie la préfecture. « Cette présence provoque de surcroît régulièrement des ralentissements, voire des blocages de la circulation sur la rocade».
Environ 4.500 migrants, venant principalement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, vivent dans le camp de la « Jungle» jouxtant la rocade portuaire, dans des conditions très précaires ce qui créé parfois des frictions avec les locaux.