«Grenade dégoupillée dans les jambes» : Emmanuel Macron «ravi» de sa décision de dissoudre de l’Assemblée

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«Grenade dégoupillée dans les jambes» : Emmanuel Macron «ravi» de sa décision de dissoudre de l’Assemblée© STEPHANE MAHE / POOL Source: AFP
Le président français Emmanuel Macron à Cléder, dans l'ouest de la France, le 22 avril 2020 (photo d'illustration).
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Selon des informations du quotidien Le Monde, le président français aurait confié à un proche être «ravi» de sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale. Une annonce qu’il avait faite dans la foulée de la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, provoquant l’effet d’une bombe dans la classe politique française.

C’est une déclaration qui, bien que prononcée en coulisse, ne va pas passer inaperçue en France alors que son paysage politique est en état de crise depuis le 9 juin et l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale. Selon des propos rapportés par le quotidien Le Monde le 14 juin, le président français se serait félicité de cette manœuvre, dès le 10 juin, auprès d’un «grand patron, familier de l’Élysée».

«Ça va, pas trop dur, ces journées ?», aurait demandé à Emmanuel Macron cet interlocuteur, en marge d’une visite à Oradour-sur-Glane, 80 ans jour pour jour après le massacre qui fut perpétré dans cette commune par les nazis. «Mais pas du tout ! Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent…», aurait répondu, souriant, le président français. Des propos qui, pour l’heure, n’ont pas été démentis par l’Élysée.

Dans son analyse, la journaliste du Monde doute de la sincérité de l’argument de «clarification», invoqué par le locataire de l’Élysée. «Un vœu paradoxal pour ce prince de l’ambiguïté», qui «depuis sept ans, avance masqué, ayant érigé le "en même temps" en corps de doctrine», note-t-elle.

«Ayant observé, notamment depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque du Hamas contre Israël, les profondes divisions de la gauche et la mort clinique du parti Les Républicains (LR), Emmanuel Macron a voulu pousser son avantage, espérant un nouveau face-à-face entre ses candidats et ceux du Rassemblement national (RN), rejouant le "moi ou le chaos"», relate la journaliste, avant d’ajouter : «cette dissolution visait aussi à ralentir ce temps qui lui est désormais compté, dès lors qu’il ne peut plus se représenter. Lui qui ne supporte pas qu’on puisse un jour lui succéder en profite pour contrarier les plans de ses adversaires».

Un scénario «périlleux» murement réfléchi

Le 10 juin, au lendemain de l’annonce de la dissolution, Le Monde révélait déjà comment «depuis plusieurs mois» une «cellule d’une dizaine de personnes» planchait sur les éventuelles conséquences de ce scénario «périlleux». Et ce, alors même qu’Emmanuel Macron demeurait plutôt confiant dans l’issue des européennes, assurant autour de lui - toujours selon des propos rapportés par Le Monde - que son parti «terminera entre 20 % et 22 %» malgré les sondages le donnant au coude-à-coude avec le Parti socialiste.

Bien que l’annonce de la dissolution ait «pris de court» une partie du gouvernement - à commencer par son chef Gabriel Attal -, l’idée faisait pourtant son chemin, à en croire le quotidien, au sein du milieu parisien. «Ces derniers mois, François Hollande n’hésite plus à l’évoquer dans les dîners en ville comme une stratégie possible», relate notamment cet article.

Toujours selon ses auteurs, des proches de Nicolas Sarkozy auraient «activement» poussé Macron à opter pour la dissolution. Le nom de Pierre Charon, ex-sénateur Les Républicains, est cité. Celui-ci aurait «persuadé» le président français «du bien-fondé de la dissolution». Pour le Palais, le risque d’une accession au pouvoir du RN étant «balayée».

«On sera mal en point, mais la Nupes aura explosé, LR sera divisé», aurait développé Stéphane Séjourné auprès de Gilles Finchelstein, secrétaire général de la Fondation Jean Jaurès, également cité par Le Monde. «Donc, là où nous avons été soit éliminés, soit battus dans des triangulaires en 2022, on a une chance», aurait ajouté l’actuel chef de la diplomatie française.

Si la Nupes n’existe plus, l’alliance de partis de gauche qu’elle représentait s’est nettement élargie avec la formation du Nouveau Front Populaire, allant du Parti socialiste d’Olivier Faure au Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou.

«Il a voulu effacer le clivage droite-gauche, celui-ci renaît, plus radical et extrême encore. La recomposition qu’il appelle de ses vœux a bien lieu, mais pas autour de lui», analysait Le Monde dans son article du 14 juin, estimant que le bloc central sur lequel compte Macron est «menacé d’effacement».

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