«Nettoyage social» : l'État français accusé de vouloir vider Paris de ses pauvres pour les JO

Nous avons le plaisir de vous présenter notre nouveau mécanisme de lecture de nos articles. Cet ajout innovant utilise une voix générée par l'IA ce qui peut parfois entraîner des erreurs, telles qu'une prononciation incorrecte ou un ton incohérent.
«Nettoyage social» : l'État français accusé de vouloir vider Paris de ses pauvres pour les JO© MIGUEL MEDINA Source: AFP
À moins de quatre mois des Jeux de Paris, les autorités françaises sont accusées par un collectif d'associations d'évacuer les sans-abris de la capitale.
Suivez RT en français surTelegram

Un collectif d’associations s’insurge contre le traitement des sans-abris dans le cadres des Jeux olympiques de Paris 2024. Actif sur les réseaux sociaux et auprès des élus, il met la pression sur l’exécutif.

«Rien n’est prévu en dehors des 200 malheureuses places d’hébergement, 7 000 personnes à la rue. Que vont devenir ces personnes qui ne sont pas relogées ?» À l’Assemblée nationale, le collectif «Le Revers de la médaille» est parvenu à faire entendre sa voix grâce au député écologiste (suspendu pour son soutien aux Insoumis) Aurélien Tâché. Le 10 avril, celui-ci a interrogé la ministre des Sports et des Jeux olympiques sur «l’héritage social» des Jeux de Paris.

Les autorités françaises sont en effet accusées par ce collectif regroupant 80 associations (parmi lesquelles le Secours catholique, l’Armée du salut ou encore Action contre la faim) de pratiquer un «nettoyage social», c’est-à-dire d’évacuer les sans-abris de la capitale en vue des Jeux de l’été.

«Les JO de Paris sont un facteur d'aggravation»

Depuis quelques jours, le collectif et les associations relayent des articles portant sur le sujet et mettent en garde sur le risque d’emballement avec l’approche des Jeux. Le 10 avril, le compte X (ex-Twitter) du Revers de la médaille dénonçait les conséquences des Jeux sur le logement : «Les enquêtes corroborent les observations des associations […] les JO de Paris sont un facteur d'aggravation.»

Plusieurs médias français commencent à s’emparer de ce sujet, à l’image de L’Humanité qui donne la parole à un migrant sans-abri qui estime que les Jeux sont «une solution pour eux [les autorités françaises] de nettoyer la ville de Paris». De pareilles polémiques avaient déjà eu cours lors d’Olympiades nord-américaines au Canada à Vancouver en 2010 et aux États-Unis à Atlanta en 1996.

Paul Alauzy, porte-parole du collectif et coordonnateur de la veille sanitaire à Médecins du monde, affirme de son côté dans les colonnes du Monde : «Le nettoyage social des rues d'Île-de-France a déjà commencé.» Et d'ajouter : «Les choses s’emballent. Avant même la fin de la trêve hivernale, le 31 mars, on a assisté à la multiplication des expulsions et des interventions de la police dans les futurs périmètres de sécurité.»

La Ligue des droits de l'homme réclame un meilleur encadrement des congés locatifs

De son côté, le Secours catholique s’est indigné le 8 avril sur ses réseaux sociaux, dénonçant «des risques de politiques répressives vis-à-vis des personnes les plus démunies […] afin de les invisibiliser et ne pas ternir l’image de Paris».

La Ligue des droits de l’homme réclame de son côté «la mise en place d’un meilleur encadrement des congés locatifs, pour mieux protéger les locataires».

Intensification des expulsions, des voyants au rouge

La mobilisation associative s’est accélérée après l’évacuation d’une centaine de personnes sans papiers, essentiellement des familles avec des enfants, de la place de l’Hôtel-de-Ville, le 3 avril. 

Un collectif «des jeunes du parc de Belleville» a vu le jour dans le XIe arrondissement de Paris et occupe depuis le 6 avril la Maison des métallos. Quelque 200 migrants y résident, réclamant «un accueil digne pour tous». Soutenu par des organisations de gauche comme la Marche des solidarités, Sud éducation Paris ou encore la CGT Culture, il se revendique de la «convergence des luttes».

L’Observatoire des expulsions des lieux de vie informels constate ainsi une hausse du nombre d’évictions, soit 33 pour l’exercice en cours contre 19 pour l’année précédente. L’événement «La nuit de la solidarité» recensait au début de l’année près de 3 500 sans-abris dans la capitale, soit 500 de plus que l’année précédente.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix