Affaire Depardieu : le monde français de la culture divisé entre pros et antis

- Avec AFP

Affaire Depardieu : le monde français de la culture divisé entre pros et antis Source: AFP
Gérard Depardieu en juin 2023 (image d'illustration).
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Deux camps qui s'invectivent après une vidéo qui fait scandale, une tribune de soutien qui alimente la polémique sur fond politique: l'affaire Depardieu fracture le cinéma français.

Tombé de son piédestal après la diffusion d'images qui lui valent des accusations de misogynie, l'acteur de 75 ans, visé aussi par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu'il réfute, n'a pas fini de diviser.

La polémique a touché le plus haut sommet de l'Etat, puisque le président Emmanuel Macron a dénoncé une «chasse à l'homme» et défendu la présomption d'innocence en faveur de l'acteur, estimant qu'il rendait «fière la France», au grand dam des féministes et de plusieurs personnalités dont son prédécesseur François Hollande qui ont fait valoir le «courage des victimes».  

Parmi celles qui s'expriment, Anouk Grinberg et Sophie Marceau, qui avaient dénoncé le comportement de «prédateur» de l'acteur en 2015 et est revenue sur le sujet dans Paris Match. «La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce», ont-elles dit.

Charlotte Arnould, qui a porté plainte contre Depardieu en 2020, plainte ayant menée à sa mise en examen pour viol et agression sexuelle, s'en tient elle à la discrétion. La jeune comédienne a remercié sur Instagram ses soutiens : «j'accuse les coups (...) c'est pas la grande forme». Et a répondu au malaise exprimé par l'actrice et ex-compagne de Depardieu, Carole Bouquet, après avoir signé la pétition : «Il fallait y penser avant non ?!»

D'autres, comme Clotilde Hesme ou Judith Chemla, figurent parmi plus de 600 signataires d'une «contre-tribune » d'artistes publiée par le collectif Cerveaux non disponibles. Elle entend dénoncer une pétition signée par une soixantaine de personnalités connues du cinéma en France et au-delà, appelant à «ne pas effacer» Gérard Depardieu, parue le jour de Noël dans le Figaro.

Parmi ces personnalités, figurent l'actrice espagnole Victoria Abril, la Britannique Charlotte Rampling, le cinéaste Bertrand Blier, les actrices Nathalie Baye, Arielle Dombasle, les acteurs Jacques Weber et Pierre Richard...

«Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s'abat sur (Depardieu) au mépris d'une présomption d'innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s'il n'était pas le géant du cinéma qu'il est», affirme ce texte.

Lynchages à répétition

Mais certains signataires, comme Carole Bouquet ou Nadine Trintignant ont ensuite fait état de leur malaise. «J'ai signé», a déclaré Carole Bouquet sur Instagram. «Cependant, je ne soutiens pas les idées et valeurs associées au journaliste porteur de cette tribune. Lui donner de la visibilité par l'entremise de Gérard me met, comme vous pouvez l'imaginer, profondément mal à l'aise».

En cause, un comédien quasi-inconnu, Yannis Ezziadi, proche de Julie Depardieu, la fille de l'acteur. A l'initiative du texte, il s'est vu reprocher d'avoir contribué au magazine Causeur, classé à droite et fondé par Elisabeth Levy, et d'avoir pris part à la campagne d'Eric Zemmour en 2022 par le journal Le Monde, l'accusant ainsi d’être «proche des sphères identitaires et réactionnaires».

Ancien patron de la Cinémathèque française, Serge Toubiana assure aussi ne pas avoir su qui était à l'origine du texte. «J'ai signé parce que j'ai horreur de l'esprit de meute et que la présomption d'innocence doit être défendue».

L'acteur Gérard Darmon, sur RTL, a pour sa part regretté la teneur du texte signé. « Attention de ne pas dire qu'en touchant Depardieu, on touche à l'art. (...) C'est des conneries», a-t-il déclaré. Tout comme Yvan Attal, qui a admis «un malaise ». «Je n'ai pas signé (...) contre les femmes», a-t-il précisé à BFMTV, mais Depardieu «a le droit de ne pas être lynché publiquement (...) il faut laisser la justice parler».

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